« Borderline » est-ce que ça se guérit ?

Vous êtes tout le temps à fleur de peau ? Vous supportez mal qu’on ne soit pas d’accord avec vous ? Alors peut-être êtes-vous borderline et vous demandez-vous si cela se guérit.

Dans cet article nous présentons les traits caractéristiques de la personnalité borderline à travers les témoignages et récits de personnes qui ont pu en guérir.

Ces traits de la personnalité borderline peuvent également se révéler si :

– Vous ne vous sentez pas à la hauteur, même quand vous réussissez votre vie sociale et familiale.

– Vous ressentez un sentiment de rage froide presque constant.

– Vous avez peur des gens, de leur jugement, qu’ils ne vous aiment pas,
D’ailleurs vous ne vous sentez pas aimable. Quand on vous aime vous vous demandez pourquoi. Vous vous dites que la personne qui vous aime ne vous voit pas vraiment tel que vous êtes.

– Souvent vous n’osez pas dire ce que vous ressentez de peur qu’on vous trouve nul, sans intérêt.

– Vous avez souvent le sentiment d’être agressé par les propos de ceux qui vous entourent et vous éprouvez le besoin de les bousculer à votre tour.

– Vous vous demandez tout le temps si vous avez une place sur terre, à quoi ça sert de vivre.

– Vous avez tendance à calmer vos angoisses par des comportements compulsifs, addictif, auto-mutilants ou violents.

– Vous vous demandez parfois si vous n’avez pas un défaut de fabrication et si ça se répare.

La peur et l’évitement

La peur et l’évitement peuvent être un constante chez la personnalité borderline.

« J’ai un gros problème psychologique d’évitement. Dans mon travail, souvent, au lieu de vérifier une information et d’appeler la personne qui pourrait m’éclairer, m’enlever un doute, je ne fais rien, et j’attends la date fatidique à laquelle l’information sera confirmée ou infirmée. Ça me fait l’effet de la roulette russe. Parfois ça casse et je me mets dans des situations professionnelles et personnelles dramatiques. J’en suis très consciente et malgré ça je n’arrive pas à « ne pas éviter ». (même si les geste à faire pour casser le cercle vicieux sont simples). Ce matin encore je me suis fourrée dans une situation professionnelle très très embêtante… Est ce qu’il y a des remèdes pour ça?
Je me sens tellement mal… » dis Léa.

L’agressivité chez la personne borderline

Au contraire de Léa, Marie n’évite pas, elle « cogne ». Même au travail, malgré son professionnalisme, malgré ses résultats époustouflants (elle est « commercial »), son équipe ne peut plus la supporter. On lui a fait comprendre que si elle continuait à être aussi « rentre dedans », malgré ses compétences, on lui demanderait de partir. Dans sa vie privée, elle est toujours à fleur de peau et ses proches ont peur de lui parler par peur de ses réactions disproportionnées.

Cerveau cassé ? Défaut de fabrication ?

Emma, au final, se demande si elle n’a pas un « truc » grave au cerveau et si ça se guérit. Depuis qu’elle fait une thérapie, elle prend conscience de ses explosions injustes vis à vis de son entourage. Il y a encore peu de temps elle se sentait en droit d’agresser les gens à chaque fois qu’elle allait mal. Maintenant, elle se contente seulement d’ « imploser » parce qu’elle se rend compte que les autres ont le droit de penser différemment et de ne pas être disponibles pour elle. Mais bien qu’elle fasse beaucoup d’efforts, bien qu’elle réussisse à épargner ses proches, elle n’en n’ « implose » pas moins et se demande si elle réussira à échapper à ses « tsunamis mentaux » qui la font chavirer dans la souffrance et le néant.
« Il y a des trucs au quotidien que j’ai pas le temps de voir arriver et qui provoquent une rage là où le commun des mortel serait juste contrarié. Moi c’est de la rage, ça me submerge et ça devient obsessionnel. C’est un truc… comme si j’avais des œillères, comme les chevaux, je ne vois plus que ça. Je me rend compte, maintenant avec la thérapie, que c’est dysfonctionnel et du coup je ne veux rien dire. Mais j’essaie tellement de m’écraser et de me taire que ça doit transpirer par tous les pores. Ceux qui sont en face le ressentent. Je rends les gens moins malheureux, mais est-ce que moi je vais m’en sortir ? ».

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Diagnostiquée borderline, elle a fait un gros travail en thérapie

Laura s’en est sortie avec des thérapies. Diagnostiquée « borderline » elle a fait un gros travail sur elle-même. Aujourd’hui, elle travaille dans une association venant en aide aux personnes borderline aux Pays-Bas.

« J’ai été borderline toute ma vie, mais j’ai trouvé le moyen de m’en sortir. Je suis très heureuse d’être arrivée où j’en suis, doucement tous les symptômes de borderline disparaissent et ma vie est plus facile de jour en jour. »

Lire le témoignage complet de Laura

Ce témoignage passionnant de Laura que nous vous invitons à lire dans son intégralité n’est pas un cas isolé. Vous pouvez consulter les 40 témoignages vidéos de boulimie.fr de personnes qui s’en sont sorties. On sent très bien à ce qu’elles disent et à la manière dont elles le disent qu’elles aussi ont dépassé leur manière de voir la vie en blanc et noir. Leur vie n’est en effet plus tragique et rares sont les moments où elles ressentent de la violence. Elles ne font d’ailleurs plus souffrir leurs proches avec qui elles trouvent enfin une véritable paix.

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