Je ne sais pas quoi faire de moi 

Pour les psychiatres en général ils posent de diagnostique de personnalité borderline sur les personnalités a-sociales, limite délinquantes. Au regard des psychologue, c’est a discours qu’on reconnait une personne borderline. Même si elle est douce, non violente, non délinquante, même si elle réussit dans la vie, elle se sent vide et sans motivation quand elle n’est pas aux prises avec une activité passionnante qui lui donne des émotions fortes. 

 

La boulimie peut être l’un des critères de la personnalité borderline mais elle est souvent perçue comme un simple trouble alimentaire, Comment repérer les processus psychologiques sous-jacents ? Voici quelques repères qui peuvent vous mettre sur la voie.

L’univers de la psychothérapie est vaste et en constante évolution. Au fil du temps, les experts ont reconnu l’existence d’une relation intrinsèque entre la boulimie et la personnalité borderline. Néanmoins, le débat persiste : est-ce que la boulimie est principalement un trouble du comportement alimentaire ou est-elle un symptôme d’un trouble identitaire?

Les différents processus psychologiques 

De la réponse à cette question dépendra le style de prise en charge thérapeutique, qu’elle soit individuelle ou en groupe. Lorsque la boulimie est passagère, toute thérapie pourra convenir et fonctionner, il suffira de repérer le croyances limitantes, d’apprendre à gérer ses émotions.  Mais quand elle est chronique il faudra aller chercher les bases de sa propre identité derrière la personnalité d’emprunt que Winnicott, le psychanalyste pédiatre appelait le « faux self ». C’est faisable en thérapie individuelle mais tellement plus rapide en psychothérapie de groupes grâce aux interrelations entre les participants qui détectent très vite les faux semblants.

Critères de la personnalité borderline selon la psychiatrie. 

Avant de continuer plus avant, voici les critères de la personnalité borderline tels que les manuels de psychiatrie les ont répertoriés.

Le trouble de la personnalité borderline (TPB), également connu sous le nom de trouble de la personnalité limite, est caractérisé par des modèles persistants d’instabilité dans les relations interpersonnelles, l’image de soi et les émotions. Les personnes atteintes de TPB peuvent avoir des périodes intenses de colère, de dépression et d’anxiété qui durent quelques heures à quelques jours.

Les critères diagnostiques du TPB selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) sont les suivants :

  1. Efforts effrénés pour éviter un abandon réel ou imaginaire. Cela ne comprend pas les comportements suicidaires ou d’automutilation.
  2. Modèle de relations interpersonnelles instables et intenses, caractérisé par l’alternance entre des extrêmes d’idéalisation et de dévalorisation.
  3. Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.
  4. Impulsivité dans au moins deux domaines qui sont potentiellement dommageables pour le sujet (par exemple, dépenses, sexe, toxicomanie, conduite imprudente, crises de boulimie). Note : Ne pas inclure les comportements suicidaires ou d’automutilation.
  5. Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou de comportements d’automutilation.
  6. Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (par exemple, épisodes intenses de dysphorie, d’irritabilité ou d’anxiété habituellement durant quelques heures et seulement rarement plus de quelques jours).
  7. Sentiment chronique de vide.
  8. Colère intense et inappropriée ou difficulté à contrôler la colère (par exemple, fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées).
  9. Sentiments paranoïaques transitoires liés au stress ou des symptômes dissociatifs sévères.

Pour poser un diagnostic de TPB, un professionnel de la santé mentale évaluera si un individu présente un certain nombre de ces symptômes de manière persistante et significative.

1. La psychanalyse et le trouble de la personnalité borderline :

La psychanalyse a identifié une corrélation entre l’addiction alimentaire et la personnalité borderline. Ceux qui semblent incapables de vivre sans cette addiction peuvent paraître épanouis de l’extérieur, masquant ainsi une profonde détresse intérieure. Cette souffrance camouflée est souvent la raison pour laquelle les approches psychothérapeutiques traditionnelles peuvent ne pas être adaptées à ces individus.

2. Deux approches de la boulimie :

  • Approche trouble du comportement alimentaire : Historiquement, cette approche prédominante dans les hôpitaux et les centres de traitement considère la boulimie comme étant liée à de mauvaises habitudes alimentaires. Les symptômes, tant physiques que mentaux, sont vus comme une conséquence de ces habitudes. Le traitement se concentre alors sur la rééducation nutritionnelle, le contrôle alimentaire, et la rectification des croyances erronées sur l’alimentation et l’image corporelle.

  • Approche trouble de l’identité : Cette perspective, bien que plus récente, reconnaît la boulimie comme une manifestation d’un trouble de la personnalité, et donc une addiction. Ici, la thérapie se concentre sur le travail identitaire, que ce soit en session individuelle ou en groupe.

Quel traitement en cas de personnalité borderline ?

La nature complexe de la personnalité des boulimiques anorexiques fait que la thérapie de groupe peut s’avérer particulièrement bénéfique. Écouter les expériences des autres peut aider à identifier et à comprendre des aspects de sa propre personnalité. De plus, les interactions au sein du groupe peuvent révéler des comportements et des schémas qui ne sont pas évidents lors des séances individuelles.

4. L’importance de la posture du thérapeute :

Quelle que soit l’approche choisie, la posture du thérapeute est cruciale. Pour les personnes avec une personnalité borderline, le thérapeute doit adopter une posture d’égal à égal. Ni trop distant, ni trop impliqué, ce positionnement permet au patient d’apprendre à se définir et à interagir de manière saine, sans se cacher derrière des rôles préconçus.

Conclusion: Comprendre la boulimie comme symptôme de la personnalité borderline requiert une approche nuancée et adaptée. En considérant la boulimie non seulement comme un trouble alimentaire, mais aussi comme un signe de problèmes identitaires profonds, les thérapeutes peuvent offrir des traitements plus efficaces et holistiques à leurs patients.