Et si vous-mêmes vous vous trompiez ?
Peut-être que vous avez tendance à être vous-même un peu trop dans la « fusion » comme si vous et celle que vous aimez ne faisiez qu’un.
Peut-être que vous avez tendance à être vous-même un peu trop dans la « fusion » comme si vous et celle que vous aimez ne faisiez qu’un.
Vous pouvez, inconsciemment, avoir tendance vous aussi à interpréter tous ses comportements comme s’ils étaient dirigés contre vous. Même si, parce qu’elle est mal, elle tend à vous en faire payer le prix, essayez de prendre du recul. Une psychothérapie adaptée va lui apprendre un jour à ne pas se venger sur vous ni sur quiconque. Pour l’instant, elle ne sait pas faire autrement. Même si elle vous rend responsable de sa souffrance, vous n’y êtes pour rien et ce que vous avez fait, vous ne l’avez pas fait exprès. En attendant qu’elle apprenne à ne pas vous faire de mal, lorsque vous avez l’impression qu’elle s’en prend à vous, essayez de vous mettre à distance. Elle ne veut pas sortir avec vous le week-end ou le soir, ne vous dites pas « elle ne m’aime pas », « elle n’en a rien à faire de moi », « elle m’en veut »… C’est peut-être juste qu’elle n’en a pas envie et d’ailleurs, même si quelquefois elle vous paraît pétillante, souvenez-vous que l’un de ses symptômes (à égalité avec la boulimie) est d’avoir très peu d’envies.
Peut-êre avez vous des fausses croyances sur les troubles alimentaires ?
Les croyances les plus répandues concernant un proche boulimique-anorexique se déclinent sous la forme de phrases telles : « si elle veut, elle peut » ; « elle le fait exprès » ; « elle ne fait pas d’effort » ; « elle se laisse aller » ; « si elle trouvait un copain/une activité qui lui plaise, elle s’en sortirait ». Il y a quelque temps, Françoise, la maman de Marine, une jeune fille de 23 ans me disait que si sa fille trouvait un travail, cela remplirait sa vie et qu’elle aurait moins de boulimies ». Cette croyance est pleine de bon sens, mais n’est pas vraie. Je connais des personnes boulimiques-anorexiques qui ont autant (voire plus) de boulimies au travail que chez elles parce qu’elles sont plus exposées aux contrariétés dans la vie sociale que lorsqu’elles se coupent du monde.
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