Aider un proche boulimique quand il s’agit de sa compagne ou compagnon

Comment aider un proche boulimique quand il s’agit de sa compagne? Jérôme, ne sait pas comment s’y prendre Il est inquiet. Il nous écrit :
« Ce site me donne maintenant un peu l’impression que ma compagne (qui répond à plusieurs de ces symptômes) a une bombe à l’intérieur d’elle-même et qu’elle risque d’adopter des comportements excessifs à tout moment (sexualité, drogue, addiction, colère, suicide…). » dit Jérôme à propos de sa compagne. « je voudrais être rassuré sur un point au moins et me dire que ce n’est qu’une partie de sa personnalité qui est malade et non pas sa personnalité toute entière ».

La dualité de la personnalité

Pas de panique Jérôme, ce n’est pas toute sa personnalité qui est malade, c’est la partie émotionnelle de sa personnalité. A part ça elle est géniale, généreuse, créative comme la plupart des personnes boulimiques anorexiques (qui sont en général personnes hors du commun avec des qualités exceptionnelles) et, vous avez raison, ce n’est toute sa personnalité qui est malade mais simplement une partie de sa personnalité. Une jeune femme de 16 ans vient de me dire que sa mère ne voulait pas qu’elle fasse de la thérapie parce qu’elle craignait que ses bons côtés partent avec ses côtés « malades ». En fait quelle surprise pour la maman de découvrir en fin de thérapie que les bons côtés étaient toujours là sans les côtés « malades ».

L’importance de la thérapie de groupe

La part émotionnelle de sa personnalité. De nombreux psys s’entendent sur l’efficacité de la thérapie de groupe pour soigner le manque profond de confiance en soi, l’hyper-émotivité, la tendance à ne pas « calculer » l’autre quand on est mal dans sa peau. Vous l’aurez compris l’important est de ne pas s’attarder en thérapie sur ses problèmes alimentaires ni sur son histoire familiale.

 

LIRE ÉGALEMENT : Crise de boulimie aide : un vide identitaire à traiter de préférence en groupe

 

Comprendre pour mieux accompagner

ON S’EN SORT. L’important pour vous dans votre compréhension de son problème était de rompre avec les schémas traditionnels de la boulimie anorexie et de vous rendre compte que son vrai problème, ce n’est pas de manger trop d’un coup ou tout le temps, ce n’est pas un manque de volonté, ce n’est pas du laisser aller, ce n’est pas un vice de gloutonnerie, ce n’est pas de la provocation, ce n’est probablement pas non plus qu’elle ne vous aime plus tout à coup, du jour au lendemain. Patience donc quand elle « disjoncte » attendez que ça passe. Ne vous blessez pas, n’essayez pas d’aider, n’essayez plus de comprendre et dites-vous que provisoirement elle est juste dépassée par désorganisation intérieure et qu’après une thérapie ajustée de tels moments ne vous bousculerons plus avec autant de violence.

Conclusion : La souffrance des proches

L’addiction, quelle qu’elle soit, n’affecte pas seulement la personne qui en souffre, mais aussi son entourage. Les proches, comme Jérôme, sont souvent désemparés, cherchant désespérément des moyens d’aider et de comprendre. Ils sont témoins de la douleur, de la confusion et de la détresse de leur être cher, tout en ressentant leur propre douleur. Cette douleur provient souvent d’un sentiment d’impuissance, d’une incapacité à « réparer » ou à « sauver » la personne aimée. De plus, il y a la peur constante des conséquences potentiellement dévastatrices de l’addiction, qu’il s’agisse de problèmes de santé, de problèmes financiers ou de la rupture des relations. Les proches peuvent également ressentir de la colère, de la frustration et de la culpabilité, se demandant s’ils ont joué un rôle dans l’addiction ou s’ils auraient pu faire quelque chose pour l’empêcher. Il est crucial de reconnaître que, tout comme la personne souffrant d’addiction a besoin d’aide et de soutien, les proches ont également besoin de soins et de compréhension. Ils ont besoin d’espaces pour exprimer leurs émotions, pour apprendre à établir des limites saines et pour comprendre la nature complexe de l’addiction. En fin de compte, la guérison et la récupération sont un voyage pour tous les impliqués, et il est essentiel de s’attaquer à la douleur et à la souffrance de chaque individu pour trouver un chemin vers la guérison.

Laisser un commentaire