Nous présentons un article qui traite de trois concepts qui peuvent être difficiles à définir et qui sont parfois confondus, et sur lesquels la psychologie permet d’y voir plus clair : le soi, la confiance en soi, l’estime de soi.
Le soi
Le « soi » fait référence à l’ensemble de ce qui constitue une personne, incluant son identité, sa personnalité, ses croyances, ses valeurs et ses émotions. Le « soi » englobe à la fois l’image de soi (comment on se perçoit) et le soi idéal (comment on aimerait être). C’est un concept central en psychologie, qui s’intéresse à la conscience de soi et à la manière dont une personne se définit et se comprend.
Certaines personnes peuvent éprouver des difficultés à se sentir en accord avec leur soi. Elles se sentent parfois mal à l’aise dans leur corps, dans leur vie et parmi les autres. Ces personnes ressentent souvent un complexe d’infériorité. Elles ne sont pas capables de s’affirmer, ni au travail ni dans leur vie personnelle, ce qui peut entraîner des difficultés dans la communication et les relations interpersonnelles.
Pour ces individus, le développement personnel, à travers des exercices et des jeux de rôle en groupe, peut aider à développer la confiance en soi. À mesure qu’ils acquièrent de la confiance et se sentent plus à l’aise parmi les autres, ils peuvent aussi parvenir à développer une estime de soi positive. Cela passe par une communication non jugeante et une attitude détendue dans les relations.
La confiance en soi
La confiance en soi se réfère à la croyance en ses capacités à accomplir des tâches, à faire face à des situations ou à atteindre des objectifs. C’est la conviction que l’on peut agir efficacement et surmonter les obstacles. Une personne ayant une grande confiance en soi est généralement plus encline à prendre des initiatives, à relever des défis et à persévérer face aux difficultés.
En psychothérapie, on rencontre parfois des personnes qui montrent une grande confiance en elles dans leur vie sociale, sans pour autant être en accord avec leur soi profond. Bien que capables de réaliser de grandes choses sur le plan social et créatif, elles peuvent ne pas se sentir en phase avec elles-mêmes dans leur vie privée. C’est souvent le cas des personnes dites « borderline » ou en « état limite ».
Ces individus peuvent briller en société et être admirés de tous, mais détester leur image dans le miroir. Malgré leurs compétences professionnelles ou académiques, elles se sentent vides intérieurement, très angoissées, et culpabilisent de jouer un rôle pour plaire aux autres. Ces personnes manifestent de la confiance en soi parce qu’elles savent qu’elles sont brillantes dans ce qu’elles font. Cependant, elles ne se sentent pas en accord avec le soi qu’elles ont construit pour satisfaire les attentes des autres. Dans l’intimité, elles se sentent transparentes, inférieures, et décalées, souvent touchées par le syndrome de l’imposteur.
LIRE ÉGALEMENT : La personne borderline boulimique : un profil mental particulier
L’estime de soi
L’estime de soi désigne la valeur que l’on s’accorde à soi-même. C’est un jugement global que l’on porte sur soi en tant qu’individu. L’estime de soi peut être influencée par des expériences personnelles, des relations interpersonnelles et la manière dont on perçoit les retours des autres.
Pour être précis, une estime de soi élevée signifie que l’on se considère comme une personne de valeur, au-delà des seules compétences intellectuelles ou professionnelles. L’estime de soi, c’est se sentir digne de respect et d’amour. Une faible estime de soi peut mener à des sentiments d’infériorité ou de dévalorisation, même si l’on a confiance en ses capacités dans ce que l’on sait faire.
En résumé, le soi représente la perception que l’on a de soi-même, la confiance en soi se traduit par une satisfaction vis-à-vis de ses réalisations, et l’estime de soi consiste à se sentir aimé des autres sans chercher à leur plaire à tout prix. Avoir une estime de soi élevée signifie être bien dans sa peau, capable de gérer sa vie sans chercher constamment l’approbation des autres, ressentir une liberté intérieure et être capable de nouer des liens authentiques et détendus avec les autres, non seulement dans la vie sociale, mais aussi dans l’intimité.