Différence entre l’hyperphagie compulsive et la boulimie ?

Dans cet article, nous traiterons de la différence entre l’hyperphagie compulsive et la boulimie, en tenant compte des aspects psychologiques de ce trouble du comportement alimentaire, dans le cas, où, la médecine n’a pas trouvé de cause organique à votre hyperphagie compulsive.

 

SOMMAIRE

  1. Quelle différence entre hyperphagie compulsive et boulimie non vomitive ?
  2. Causes de l’hyperphagie compulsive et de la boulimie
  3. Quels traitements efficaces et durables pour l’hyperphagie compulsive et la boulimie?
  4. Conclusion

 

Quelle différence entre hyperphagie compulsive et boulimie non vomitive ?

Il n’y a pratiquement pas de différence entre hyperphagie compulsive et boulimie en dehors du comportement selon les psychiatres, s’il n’y a pas un problème physiologique à la base relevant de la médecine. Dans le DSM-5, qui est leur manuel de référence, l’hyperphagie compulsive est définie par des épisodes récurrents de consommation excessive sans comportements compensatoires. La boulimie non vomitive implique des crises alimentaires suivies de comportements compensatoires inadéquats autres que le vomissement, comme l’exercice excessif. Donc, les deux troubles diffèrent principalement par les comportements compensatoires, tant pour les psychiatres que pour les psychologues.

Causes de l’hyperphagie compulsive et de la boulimie ? : l’ennui, la solitude

Selon les psychiatres et les psychothérapeutes cognitivistes, l’hyperphagie compulsive découle souvent d’une tentative de combler un vide émotionnel. Ennui, solitude et anxiété jouent un rôle clé, relevant d’un besoin inconscient de soulagement psychologique et affectif. Selon les psychologues et les psychanalystes, il y a deux cas de figure selon la structure de la personnalité de la personne qui en souffre. Si la personne a déjà de bonnes bases identitaires, comme c’est le cas pour la majorité des personnes que Freud regroupait sous le concept de « névrosé », selon la psychothérapie cognitive, l’hyperphagie compulsive est souvent liée à des facteurs de stress, des troubles de l’image corporelle et des tentatives de régulation émotionnelle. En psychanalyse, elles sont perçues comme des manifestations de conflits internes, notamment des frustrations ou des traumatismes infantiles non résolus.

Y a-t-il des traitements pour l’hyperphagie compulsive ?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), associée à une prise en charge pharmacologique (antidépresseurs ISRS), aide à restructurer les pensées et comportements alimentaires.

Selon la psychothérapie cognitive généralement proposée, le traitement pour l’hyperphagie compulsive consiste en l’exploration des conflits inconscients et des traumatismes précoces par la thérapie psychanalytique, visant à comprendre les dynamiques psychiques sous-jacentes pour un changement durable.

 

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Selon la psychanalyse contemporaine, tout dépend si la personne a une structure névrotique ou si elle a un trouble du développement archaïque tel que le trouble de l’attachement lié à la première enfance (même si le trouble alimentaire ne se manifeste qu’à l’adolescence) :

  • Si elle est de type conflits « névrotiques » internes, la psychanalyse explore les conflits inconscients et les traumatismes précoces visant à comprendre les dynamiques psychiques sous-jacentes pour un changement durable.
  • Si l’hyperphagie compulsive relève d’un trouble archaïque du développement, même si la personne est très intelligente et a très bien réussi dans sa vie sociale, la psychanalyse telle qu’elle est pratiquée actuellement bute sur une difficulté : la personne n’est pas en capacité de travailler sur le lien à l’autre. Elle fait un transfert massif, soit positif soit négatif, qui bloque le bon déroulement du processus analytique.
    Selon les psychanalystes formés aux troubles du développement affectif de la petite enfance, dans le cas où l’hyperphagie est une addiction chronique, il est nécessaire de travailler sur le trouble archaïque de l’attachement lié à la première enfance.
  • La psychothérapie de groupe, dans ce cas, permet aux participants de découvrir leur personnalité authentique, de l’affirmer et de s’entraîner à l’affirmer sans violence et sans être intrusif. L’idée du groupe est de repérer le petit enfant en souffrance chez l’adulte et de lui permettre d’acquérir le sentiment de sécurité qu’il n’a jamais eu afin qu’il n’ait plus besoin d’une addiction pour se sécuriser.

Conclusion

En conclusion de cet article sur la différence entre l’hyperphagie compulsive et la boulimie non vomitive, bien que similaires dans leur manifestation de consommation excessive, il est à noter qu’elles se distinguent principalement par l’absence de comportements compensatoires dans le cas de l’hyperphagie. Ces troubles alimentaires sont souvent enracinés dans des problématiques émotionnelles telles que l’ennui, la solitude et l’anxiété, et peuvent être influencés par la structure de la personnalité et les expériences de vie précoces. Le traitement de ces troubles peut inclure la thérapie cognitivo-comportementale, l’utilisation d’antidépresseurs, et des approches psychanalytiques visant à explorer les conflits inconscients et les traumatismes infantiles. De plus, pour les troubles liés à un développement archaïque de l’attachement, une psychothérapie de groupe peut s’avérer bénéfique en aidant les individus à développer un sentiment de sécurité et à surmonter leur dépendance alimentaire. Ces interventions thérapeutiques cherchent à offrir un soutien durable et à promouvoir une meilleure compréhension des dynamiques psychologiques sous-jacentes, favorisant ainsi une récupération et une gestion plus efficaces des troubles de l’alimentation.

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