Dans cette scène de groupe, non seulement Flore découvre à quel point sa violence peut blesser, mais Emma est aux prises avec sa vulnérabilité émotionnelle : ces propos ne lui étaient pourtant pas destinés mais ils l’atteignent comme s’ils pouvaient la détruire intérieurement. Clairement, elle n’a pas construit le sentiment de sécurité intérieur qui aurait permis de se mettre à distance de ce qui la dérange. En allant devant Flore pour lui exprimer ce qu’elle ressent, en trouvant des mots justes (les mots exacts qui collent à l’émotion) Emma travaille à se construire aujourd’hui un sentiment de sécurité intérieur : elle ne prenant pas la fuite, en affrontant sa difficulté, en osant l’exprimer, elle renforce son côté adulte et son affirmation de soi pour dépasser la sensation d’écrasement. Dans cette vidéo le thérapeute l’aide à trouver les mots qu’elle ne sait pas encore formuler et qui vont lui permettre de faire face à sa peur, de s’affirmer, et ainsi d’apprendre à mettre de la distance entre elle et ce qui l’agresse..
C’est cela dont Boris Cyrulnik parle dans l’article de ce mois. Les troubles de l’attachement font, que même adulte, on peut avoir émotionnellement la vulnérabilité d’un petit enfant, quand on n’a pas eu un attachement « sécure » : on peut être détruit émotionnellement (et dépendant de l’autre) au point d’être anéanti par n’importe qui, à n’importe quelle occasion. |
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Jean-Pierre Bernadaux, webmestre.