N’attendez pas qu’elle vous rassure
V}ous avez tendance à lui parler sur un ton angoissé ou à laisser transparaître votre angoisse au travers de votre regard, de votre visage tendu…
Vous avez tendance à lui parler sur un ton angoissé ou à laisser transparaître votre angoisse au travers de votre regard, de votre visage tendu…
L’angoisse que vous ressentez est plus que normale. Vous avez très peur pour elle et vous ne supportez plus la vie qu’elle mène et qu’elle vous fait mener. Néanmoins, elle est encore beaucoup plus angoissée que vous. Son angoisse à elle, même si elle ne la montre pas, est d’une intensité que vous ne pouvez même pas imaginer et elle ne peut la gérer qu’en faisant des boulimies. Si vous la chargez davantage avec vos inquiétudes, elle se défendra avec… encore plus de boulimies.
Peut-être l’envahissez-vous avec votre angoisse sans vous en rendre compte notamment en lui demandant souvent « comment ça va ? » ou encore en lui laissant percevoir votre inquiétude.
Evitez les « comment ça va » ?
Contrairement à ce que l’on croit, demander « comment ça va ? » est une manière de ne pas entrer en contact intime avec l’autre. C’est un usage social, une amorce de contact, un prétexte. On a toujours envie que l’autre nous réponde que ça va bien. S’il nous dit la vérité : « ma femme est indifférente, mon chien est mort et je suis sur le point de perdre mon travail », on est très embarrassé. Quand vous demandez à votre proche comment elle va, au fond, vous avez envie qu’elle vous rassure.
« Moi ma mère, dit Julie, elle m’appelle soit tous les jours, soit deux fois par jour (je suis la dernière de ses filles qui n’a pas encore de boulot, je suis son dernier souci) pour me demander comment je vais. Je perçois un ton plaintif. En fait elle vérifie que ça va. À un moment où j’étais complètement paumée j’étais débordée d’angoisse. J’avais à gérer mon inquiétude et la sienne qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de me communiquer. La rassurer quotidiennement était épuisant. »
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