Comment se comporter avec une personne boulimique ?

Les comportements à éviter avec une personne boulimique

Vous avez tout essayé : l’écoute, la tendresse, la patience, l’autorité, la fermeté. Vous avez même essayé de ne plus rien essayer.

Vous avez tout essayé : l’écoute, la tendresse, la patience, l’autorité, la fermeté. Vous avez même essayé de ne plus rien essayer.

Mais aucun de vos efforts n’a fait bouger les choses. Elle reste dans sa bulle, impénétrable. Vos nerfs craquent vous ne savez plus quoi faire. Nous nous proposons dans un premier temps de vous donner les comportements à éviter.

Certains comportements types qu’adoptent l’entourage des personnes boulimiques-anorexiques en croyant bien faire sont à proscrire. Voici les quatre comportements qui reviennent le plus fréquemment :

materner ;

envahir l’autre avec son angoisse ;

chercher à le raisonner ;

le secouer.

Je vais essayer de vous expliquer en quoi ils peuvent nuire à l’intérêt de votre proche et au vôtre, et vous proposer des alternatives.

Materner, c’est-à-dire surprotéger et prendre en charge toutes les responsabilités de la personne, peut sembler être une approche bienveillante. Cependant, cela peut involontairement renforcer le sentiment d’impuissance et de dépendance de la personne face à son trouble alimentaire. Au lieu de cela, il est essentiel de favoriser son autonomie et de l’encourager à prendre des décisions par elle-même, même si elles sont petites et semblent insignifiantes au début.

Envahir l’autre avec son angoisse, c’est-à-dire projeter ses propres peurs et inquiétudes sur la personne, peut augmenter son stress et sa culpabilité, ce qui peut aggraver son trouble alimentaire. Au lieu de cela, il est crucial de maintenir un espace émotionnel sain et de gérer vos propres émotions de manière constructive, peut-être en cherchant du soutien pour vous-même.

Chercher à raisonner avec la personne, en tentant de lui expliquer logiquement pourquoi ses comportements alimentaires sont nuisibles, peut souvent être contre-productif. Les troubles alimentaires sont des maladies complexes et ne sont pas simplement le résultat de choix irrationnels. Au lieu de cela, il est préférable de montrer de l’empathie et de la compréhension sans jugement.

Le secouer, ou tenter de provoquer un déclic par la confrontation ou l’ultimatum, peut entraîner une résistance accrue et un isolement supplémentaire. Au lieu de cela, maintenir une présence constante et un soutien inconditionnel peut créer un environnement sûr dans lequel la personne peut choisir de s’ouvrir lorsque elle est prête.

Il est également crucial de se rappeler que le chemin vers la guérison est souvent long et sinueux. Les attentes de progrès rapides ou de « guérison » peuvent mettre une pression inutile sur la personne et sur vous-même. La patience, la persévérance et la célébration des petites victoires sont essentielles.

Échanger sur des sujets légers et divertissants, comme les séries télévisées, les livres ou d’autres centres d’intérêt, peut offrir un répit bienvenu de la lourdeur des conversations centrées sur le trouble alimentaire. Cela peut également aider à renforcer votre relation et à montrer que vous appréciez la personne pour qui elle est, indépendamment de son trouble alimentaire.

Il est également vital de respecter son espace et son rythme. Si elle choisit de rester dans sa bulle pour le moment, respectez cela tout en continuant à offrir un soutien constant et discret.

Lorsque la personne est prête à chercher de l’aide professionnelle, vous pouvez jouer un rôle clé en l’aidant à rechercher des psychologues ou des thérapeutes spécialisés dans les troubles alimentaires, et peut-être même en l’accompagnant à ses premiers rendez-vous si elle le souhaite.

En fin de compte, il est essentiel de se rappeler que, bien que vous puissiez offrir un soutien et un amour inconditionnels, vous n’êtes pas responsable de la guérison de la personne. Prendre soin de vous-même et maintenir vos propres limites et bien-être est tout aussi crucial.

En somme, la meilleure façon d’agir avec une personne ayant une addiction alimentaire est d’adopter une approche empathique, patiente et non-judgmentale, tout en évitant de se focaliser exclusivement sur son symptôme alimentaire. Les échanges légers et les conversations sur des sujets divers peuvent offrir une bouffée d’air frais et aider à construire une relation basée sur la confiance et le respect mutuel, créant ainsi un environnement dans lequel la personne peut se sentir en sécurité pour explorer ses propres voies de guérison lorsqu’elle est prête.

 

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