Elle mange beaucoup mais elle très mince

Elle mange beaucoup mais elle très mince

Si vous voyez votre proche manger beaucoup et ne pas grossir, voire maigrir. c’est qu’elle a son « truc » pour rester mince. Sports intensifs, vomissements ou purgatifs.

Si vous voyez votre proche manger beaucoup et ne pas grossir, voire maigrir.  c’est qu’elle a son « truc » pour rester mince. Sports intensifs, vomissements ou purgatifs. Elle ne vous le dit pas, et je propose de ne pas violer son jardin secret. Néanmoins vous êtes inquiet pour sa santé; Sa perte de poids peut-être dangereuse. A côté de cela, si elle n’avait pas de comportements compensatoires, elle deviendrait obèse ce qui nuirait aussi sa santé physique et surtout mentale.

On ne le sait pas, parce que la médecine en général préconisent l’arrêt des vomissements et le contrôle de l’alimentation, mais il est possible en expliquant au médecin qu’il s’agit d’une addiction impossible à contrôler qu’il l’aide à trouver un accompagnement médical qui peut lui donner un traitement capable de préserver sa santé malgré ses comportements compensatoires (prescription de potassium, visite régulière chez le dentiste…) jusqu’à ce qu’elle s’en sorte définitivement avec une thérapie de groupe (de préférence) ciblée sur son problème de personnalité et non son trouble du comportement alimentaire.

Voici en vidéo la journée d’une jeune femme boulimique anorexique, extrait du film « Boulimie et Thérapie »

« Je suis totalement impuissant dit le petit ami d’Aurélia »

Comme la plupart des boulimiques-anorexiques, Aurélia a un poids normal. Elle mesure 1,66 m et pèse 54 kilos. «Un poids qui semble normal, mais maintenu artificiellement par l’équilibrage entre crises et vomissements.» me raconte le jeune homme qui partage sa vie. «Depuis 6 ans qu’elle est boulimique, elle connaît parfaitement les ficelles et sait exactement comment prendre ou perdre du poids. C’est d’ailleurs en partie pour maîtriser les variations de son corps qu’elle a sombré dans cette maladie.»

Quand je pars à la fac, elle se lève vers 11 heures et mange un paquet de céréales (de marque Pouce, Muesli aux fruits) avec du lait. S’il traîne quelques biscuits (donnés par mes parents qui ne connaissent pas ses problèmes), leur affaire est réglée. Puis elle me fait à manger, nous sommes deux et il y a sur la table assez pour quatre. Je mange ma part et retourne étudier, elle finit le plat et se fait cuire des vermicelles (le moins cher qu’elle a trouvé, moins cher que les pâtes), mangeant jusqu’à 15-16 heures. C’est à ce moment que je rentre, nous passons deux heures ensemble, avant de regarder la série de M6 « un, dos, tres », que nous trouvons tous deux très nuls, mais c’est l’un des nombreux rituels d’anorexique. Parce que, vous l’avez deviné, Aurélia est une boulimique-anorexique, elle se fait vomir pour éviter de peser 300 kilos, et garder un poids presque normal. Ensuite, je me rends au supermarché pour lui racheter quelques paquets de céréales, des sacs de 1 kilo de vermicelles, de la crème fraîche… Pendant ce temps, elle prépare à manger, nous dînons vers 20 heures, et elle finit vers… minuit. Le temps pour moi de faire la vaisselle, de nous laver, puis de passer plus ou moins de temps au lit, nous ne nous endormons que rarement avant… 3 heures.

Elle vomit des quantités impressionnantes de nourriture. Dans ses vomissements comme dans son alimentation, elle est excessive. Sa technique, une bouteille plastique de 1 litre et demi qu’elle remplit d’eau chaude, très chaude, qu’elle boit d’une traite, afin de n’avoir qu’à se pencher pour vomir. Et elle recommence, en moyenne six fois. Elle ne s’arrête que lorsque ce qu’elle vomit est aussi clair que l’eau des toilettes. Vous imaginez ? Elle vomit une quantité impressionnante de bile. Pour preuve, la faïence au fond des toilettes était blanche à notre arrivée et est aujourd’hui complètement attaquée à cause de l’acidité. Ses papilles gustatives sont totalement brûlées et, pour ressentir du goût, elle consomme tellement de sel que je lui achète un pot de 750 grammes (marque Pouce) toutes les deux semaines, alors qu’il me faudrait au moins un an pour le finir. » Que puis-je faire pour l’aider ? Pour que ça finisse ? Toute notre vie ne tourne qu’autour de ça, je n’en peux plus. »

Toutes les personnes boulimiques-anorexiques vomisseuses n’ont pas autant de crises dans la journée et ne mangent pas de quantités aussi importantes, mais le cas de cette jeune fille est cependant très fréquent.

Si vous reconnaissez votre proche dans ce témoignage reportez vous aux deux autres rubriques de cette section dédiée à l’entourage: « comprendre » et « quoi faire ». Nous mettrons également un forum à votre disposition. Les échanges, nous avons pu le constater, soulagent et aident parfois beaucoup.

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