Elle (il) ne se fait pas vomir. Est-elle (il) boulimique ?

Je ne me fais pas vomir, suis-je boulimique ?

La boulimie ne se définit pas uniquement par le vomissement; il s’agit d’une addiction alimentaire complexe. Même sans recours à la purge, la surconsommation compulsive d’aliments, guidée par des émotions, demeure au cœur du trouble alimentaire.

Le vomissement comme contrôle de poids.
Je ne dis pas que c’est bien et cela peut entraîner des problèmes de santé, voire même un étouffement (par fausse route), mais le vomissement est souvent utilisé pour ne pas grossir après des repas trop riches comme contrôle de poids par des personnes qui n’ont pas nécessairement de problème avec l’alimentation, ni de problème psychologique.

Ils peuvent aussi persister plusieurs années après qu’une boulimique soit cependant guérie. Après une thérapie, il arrive souvent que des personnes qui ne sont plus obsédées par la nourriture et qui ne se sentent plus boulimiques aient envie de vomir ce qu’elles ont mangé pour éviter la cellulite.

Je suis guérie de l’obsession mais j’ai encore parfois besoin de la boulimie.
« Pour ma part, bien qu’ayant suivi une thérapie de groupe et me sentant guérie (je n’ai plus l’obsession de la nourriture) je continue à me faire vomir. J’ai encore parfois besoin de la boulimie. Mais ce n’est plus comme avant, je ne la réfute plus, elle fait partie de ma vie et quelques fois me quitte pour de longs moments. Pourtant, lors de période d’angoisse c’est encore elle qui me rassure, qui me détend et qui m’aide à passer des caps. » écrit Mimi dans un forum.

Je ne pense pas que Mimi soit encore boulimique au sens où rien d’autre n’existe réellement que la nourriture, même si de temps en temps elle a un comportement boulimique.

Conclusion

La boulimie transcende la simple action de vomir et s’ancre profondément dans une lutte émotionnelle et psychologique. Même en l’absence de vomissements, la surconsommation alimentaire, souvent déclenchée par des émotions, reste un symptôme central de ce trouble alimentaire. Des témoignages comme celui de Mimi révèlent la complexité et la persistance de la boulimie, même après une thérapie réussie. La boulimie peut demeurer un mécanisme de gestion du stress ou de l’anxiété, même lorsque l’obsession de la nourriture s’est atténuée. Cela souligne l’importance de reconnaître et de valider les diverses expériences et trajectoires de rétablissement dans le spectre des troubles alimentaires. La guérison n’est pas linéaire et la boulimie peut continuer à jouer un rôle, même minime, dans la vie de certains individus. La compréhension, le soutien et l’accompagnement continu sans conseils et non jugeant (c’est très difficile mais essentiel) sont très importants pour participer activement à un parcours de guérison durable qui soulagera non seulement la personne impliquée mais tout son entourage.

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