« Boulimie et thérapie » : un regard neuf sur l’addiction alimentaire »

Introduction au documentaire

Quand Catherine Hervais a présenté le documentaire « Boulimie et Thérapie » qu’elle a réalisé sur l’addiction alimentaire, dans un congrès francophone du SNPpsy (Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie relationnelle et psychanalyse), la salle a applaudi.

Serge Ginger, auteur de plusieurs ouvrages sur la psychothérapie, l’un des didacticiens présents, a été tellement impressionné qu’il a souhaité intégrer ce film dans son enseignement et a rédigé un article dans une revue de Gestalt.

« Un petit chef d’œuvre »

« Le film de Catherine Hervais « Boulimie et thérapie » vient d’être projeté à un groupe d’étudiants en Gestalt. Après la projection, l’émotion est palpable ; plusieurs futures thérapeutes sont visiblement émus. Ce moment souligne la puissance du film à faire ressentir la boulimie non plus comme un simple symptôme, mais comme un trouble de l’identité..  « Le film de Catherine Hervais « Boulimie et thérapie » vient d’être projeté à un groupe d’étudiants en Gestalt. On vient de rallumer les lumières de la salle et « la discussion est ouverte ». Mais personne ne dit mot ! Plusieurs futures thérapeutes essuient une larme du revers de la main. L’émotion envahit le groupe.

« La boulimie a pris corps. Ce n’est plus un symptôme livresque du DSMIV ; ce n’est plus « un trouble alimentaire » ; c’est un appel qui nous a saisis ; un appel à être de ces jeunes femmes désespérées, en quête de leur identité.

« Voici bien un film qui s’apparente à la pédagogie gestaltiste : on fait connaissance avec le « malade », avec son être total, son ressenti phénoménologique unique, on fait connaissance avec notre cœur. Pas d’explications ; pas de vaines hypothèses éculées sur les causes possibles ; pas de stratégies stéréotypées de traitement ; on écoute, on vibre, on est présent.

Les témoignages succèdent aux témoignages, tous semblables et tous différents, tous poignants. Catherine écoute et fait reformuler…

 On comprend la boulimie « de l’intérieur ». Tout est dit : à chaque thérapeute ensuite d’accompagner chaque client à sa manière, à la recherche de ses limites, de sa frontière. On saisit bien ici ce que veut dire le terme borderline.

Je ne veux pas commenter davantage ce petit chef-d’œuvre. Ce serait le banaliser. Il faut absolument le voir, absolument ! Il n’est pas racontable. »

Pédagogie et empathie : au cœur de la thérapie

La méthode utilisée dans le film est une véritable leçon de pédagogie humaniste : elle met l’accent sur la rencontre avec le patient dans son intégralité, écoutant et validant son expérience unique sans chercher à imposer des hypothèses ou des stratégies préconçues. Ce processus permet de comprendre la boulimie « de l’intérieur », ouvrant la voie à une approche thérapeutique personnalisée et empathique.

Un appel à la compréhension et à l’action

Serge Ginger conclut sans vouloir banaliser ce « petit chef-d’œuvre », soulignant l’importance de le voir pour saisir pleinement son message. Le film ne se contente pas d’éclairer la boulimie sous un nouveau jour ; il invite chaque thérapeute à accompagner ses clients de manière unique, impliquée, respectant leurs limites et frontières personnelles.

 Les psychothérapies interrelationnelles, telles que la Gestalt, l’Analyse Transactionnelle, l’approche non violente et les thérapies humanistes en général, sont mises en avant comme des moyens efficaces pour aborder les problématiques actuelles, en mettant l’accent sur la relation thérapeutique. Ces approches offrent un espace de guérison et de découverte de soi, permettant aux individus de se libérer des schémas passés et d’embrasser une vie authentique et équilibrée.

La psychologie contemporaine embrasse une multitude d’approches thérapeutiques, cherchant à répondre aux besoins complexes de l’individu dans un monde en perpétuel changement. Parmi ces approches, les psychothérapies interrelationnelles, notamment la Gestalt-thérapie, l’Analyse Transactionnelle (AT), l’approche non violente, ainsi que les thérapies humanistes, se distinguent par leur focalisation sur la qualité de la relation thérapeutique. Ce texte explore la manière dont ces méthodes contribuent à un processus de guérison et de croissance personnelle, soulignant leur pertinence dans le contexte actuel.

Les psychothérapies interrelationnelles: un pilier de la croissance personnelle

Les psychothérapies interrelationnelles partent du principe que l’individu est intrinsèquement lié à son environnement et que ses relations jouent un rôle clé dans son développement personnel. Ces approches mettent en avant la relation thérapeutique comme un espace privilégié de guérison. Elles s’appuient sur l’idée que c’est à travers le dialogue et l’interaction avec le thérapeute que le patient peut prendre conscience de ses schémas comportementaux, émotionnels et relationnels, souvent ancrés dans le passé, pour ensuite travailler à les transformer.

La Gestalt-thérapie, par exemple, se concentre sur la prise de conscience de l’ici et maintenant, encourageant les patients à expérimenter pleinement leurs sensations, émotions, et pensées dans le contexte de la thérapie. Cette approche aide les individus à identifier et à ajuster les mécanismes de défense qui entravent leur capacité à vivre pleinement et authentiquement leur vie.

L’Analyse Transactionnelle, quant à elle, offre un cadre pour comprendre les interactions sociales à travers les états du moi (Parent, Adulte, Enfant) et les transactions qui en découlent. Elle permet aux individus de reconnaître et de modifier les jeux psychologiques répétitifs et souvent destructeurs dans lesquels ils peuvent s’engager, favorisant ainsi des relations plus saines et plus authentiques.

Embrasser une vie authentique et équilibrée

Les psychothérapies interrelationnelles ne se contentent pas de traiter les symptômes ou les troubles spécifiques; elles visent à faciliter une transformation profonde de l’individu, l’encourageant à embrasser une vie plus authentique et équilibrée. Cela implique un processus d’auto-découverte et de remise en question, où le patient est invité à explorer ses valeurs, ses croyances, et ses désirs les plus profonds.

Une approche non violente et cependant confrontante

L’approche non violente met l’accent sur la communication et la capacité à exprimer ses besoins et ses sentiments de manière constructive, sans faire de tort à soi-même ou aux autres. La confrontation réside dans la nécessité d’être authentique sans « tourner autour du pot » et d’éviter d’intellectualiser. Parler en termes de « j’aime » ou j’aime pas » évite les pensées et les convictions qui peuvent éloigner les personnes de leurs vrais besoins. Cette approche renforce l’autonomie de l’individu et sa capacité à établir des relations basées sur le respect mutuel, authentique et l’ouverture à l’autre comme à soi-même..

De même, les thérapies humanistes, en valorisant l’expérience subjective de l’individu et son potentiel de croissance personnelle, offrent un cadre bienveillant pour l’exploration de soi. Elles reconnaissent l’importance de l’acceptation de soi et de l’autonomie dans le processus de guérison, permettant aux individus de se libérer des schémas passés et de s’ouvrir à de nouvelles possibilités d’être.

Les psychothérapies interrelationnelles proposent une voie riche et nuancée vers le bien-être et l’épanouissement personnel. En mettant l’accent sur la relation thérapeutique, elles offrent un espace unique de guérison et de découverte de soi, où les individus peuvent travailler à se libérer des entraves du passé pour embrasser une existence authentique et équilibrée. Dans un monde où les défis psychologiques et relationnels sont de plus en plus complexes, ces approches représentent des outils précieux pour naviguer vers un avenir plus serein et harmonieux.

 

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