Adresses utiles

Difficile de vous donner des adresses parce que nous avons du mal à en trouver qui corresponde à votre type de personnalité si vous êtes borderline.

Pour savoir si vous êtes borderline, voici les critères psychiatriques internationaux. Si vous avez cinq de ces neuf critères, c’est probablement le cas même si vous avez merveilleusement réussi votre vie sociale et même si vous apparence est celle d’une personne douce et tempérée.

Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée (parfois dissimulée), qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes:

1 Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés.

2 Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre les positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.

3 Perturbation de l’identité: instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.

4 Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (p. ex.., dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).

5 Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations.

6 Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (p. ex., dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours).

7 Sentiments chroniques de vide.

8 Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (p. ex., fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées).

9 Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.

Copyright DSM-IV, manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Masson, 1996.

Voici quelques pistes qui vous aideront à chercher un praticien adapté à votre problème de fond.

La boulimie n’est qu’un de vos symptômes, le plus visible, le plus gênant pour vous sans doute. Mais l’arrêt des boulimies et de l’obsession alimentaire ne pourra se produire qu’après un travail de fond sur votre identité. Il existe plusieurs types de psychothérapie.

Les hôpitaux, cliniques

Généralement, chez les personnes qui se droguent, boivent ou mangent sans faim, le protocole médical traite d’abord le symptôme, l’addiction, et non le processus addictif (c’est-à-dire ce qui fait qu’une personne a besoin de boire, de se droguer ou de manger sans faim).

Néanmoins la médecine est souvent nécessaire pour une pause santé. Si vous ne gérez plus rien, vous trouverez dans l’hospitalisation un accompagnement médical très soutenant pour lâcher la pression. Renforcé par des groupes de parole (souvent animés par des psychologues ou des psychiatres cognitivistes), l ‘hospitalisation vous permettra de vous cadrer sur le plan nutritionnel pendant quelques mois… le temps de recouvrer un équilibre physique et mental suffisant pour ne plus être en danger.

Vous trouverez sur internet la liste des hôpitaux et structures de soins spécialisés dans les TCA. Inutile de vous ruiner dans une clinique privée, elle ne traitera elle aussi que les symtômes nutritionnels et psychiques et non le fond du problème.

Les types de psychothérapie adaptés 

L’addiction d’origine psychologique nécessite une psychothérapie suffisamment longue pour être efficace avec un psychologue ou un groupe de thérapie centré sur le problème identitaire et relationnel dans le présent. Chercher les causes dans le passé  ne vous apportera pas grand chose pour combler les manques qui vous font vous sentir vide.

La boulimie est un symptôme manifeste d’un problème sous-jacent plus profond lié à l’identité. Bien que ce trouble alimentaire soit le plus visible et probablement le plus perturbant pour ceux qui en souffrent, sa résolution nécessite une introspection et une compréhension approfondies de soi. La nature de la structure mentale d’une personne joue un rôle crucial dans la manière dont elle peut aborder et surmonter ce problème. Pour ceux qui ont une structure mentale névrotique, qui est commune à la majorité des individus, la boulimie peut disparaître d’elle-même ou avec l’aide d’un psychothérapeute cognitiviste.

Cependant, ceux qui présentent une structure mentale borderline font face à des défis plus complexes. Ces individus ont souvent des problèmes d’attachement depuis leur plus jeune âge, ce qui les rend vulnérables dans leurs relations émotionnelles. Leur profil psychologique est similaire à celui des toxicomanes chroniques. Pour eux, les groupes de thérapie sont essentiels pour construire une identité solide et renforcer l’estime de soi. Contrairement aux groupes de parole, les groupes de thérapie offrent un environnement propice à l’exploration et à la résolution des problèmes d’identité liés à l’addiction alimentaire.

Lorsque la boulimie devient insupportable, au point d’entraver la vie quotidienne, des services hospitaliers spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire peuvent offrir un soutien médical. Ces séjours hospitaliers peuvent aider à stabiliser physiquement et mentalement les patients. Cependant, ils ne traitent que les symptômes et non la cause profonde de l’addiction. Pour traiter la cause sous-jacente, une psychothérapie axée sur les problèmes d’identité actuels est essentielle. Il est crucial de se concentrer sur le présent et d’apprendre à établir des relations saines avec les autres.

En conclusion,

La boulimie est bien plus qu’un simple trouble alimentaire. C’est le reflet d’un problème d’identité profondément enraciné. Pour surmonter ce défi, il est essentiel d’adopter une approche holistique qui englobe à la fois la compréhension de soi et la thérapie relationnelle. Seules des relations saines et équilibrées permettront d’acquérir un véritable sentiment d’identité et d’estime de soi.

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