« Borderline » est-ce que ça se guérit ?

Vous êtes tout le temps à fleur de peau. Vous supportez mal qu’on ne soit pas d’accord avec vous.

Vous êtes tout le temps à fleur de peau.
Vous supportez mal qu’on ne soit pas d’accord avec vous.
Vous ne vous sentez pas à la hauteur, même quand vous réussissez votre vie sociale et familiale,
Vous ressentez un sentiment de rage froide presque constant,.
Vous avez peur des gens, de leur jugement, qu’ils ne vous aiment pas,
D’ailleurs vous ne vous sentez pas aimable. Quand on vous aime vous vous demandez pourquoi. Vous vous dites que la personne qui vous aime ne vous voit pas vraiment tel que vous êtes.
Souvent vous n’osez pas dire ce que vous ressentez de peur qu’on vous trouve nul, sans intérêt.
Vous avez souvent le sentiment d’être agressé par les propos de ceux qui vous entourent et vous éprouvez le besoin de les bousculer à votre tour.
Vous vous demandez tout le temps si vous avez une place sur terre, à quoi ça sert de vivre.
Vous avez tendance à calmer vos angoisses par des comportements compulsifs, addictif, automutilants ou violents.
Vous vous demandez parfois si vous n’avez pas un défaut de fabrication et si ça se répare.

Peur, évitement.

« J’ai un gros problème psychologique d’évitement. Dans mon travail, souvent, au lieu de vérifier une information et d’appeler la personne qui pourrait m’éclairer, m’enlever un doute, je ne fais rien, et j’attends la date fatidique à laquelle l’information sera confirmée ou infirmée. Ça me fait l’effet de la roulette russe.

Parfois ça casse et je me mets dans des situations professionnelles et personnelles dramatiques.
J’en suis très consciente et malgré ça je n’arrive pas à « ne pas éviter ». (même si les geste à faire pour casser le cercle vicieux sont simples)
Ce matin encore je me suis fourrée dans une situation professionnelle très très embêtante..
Est ce qu’il y a des remèdes pour ça?
Je me sens tellement mal… » dis Léa.

Agressivité.

Au contraire de Léa, Marie n’évite pas, elle « cogne ». Même au travail, malgré son professionnalisme, malgré ses résultats époustouflants (elle est « commercial »), son équipe ne peut plus la supporter. On lui a fait comprendre que si elle continuait à être aussi « rentre dedans », malgré ses compétences, on lui demanderait de partir. Dans sa vie privée, elle est toujours à fleur de peau et ses proches ont peur de lui parler par peur de ses réactions disproportionnées.

Cerveau cassé ? Défaut de fabrication ?

Emma, au final, se demande si elle n’a pas un « truc » grave au cerveau et si ça se guérit. Depuis qu’elle fait une thérapie, elle prend conscience de ses explosions injustes vis à vis de son entourage. Il y a encore peu de temps elle se sentait en droit d’agresser les gens à chaque fois qu’elle allait mal. Maintenant, elle se contente seulement d’ « imploser » parce qu’elle se rend compte que les autres ont le droit de penser différemment et de ne pas être disponibles pour elle. Mais bien qu’elle fasse beaucoup d’efforts, bien qu’elle réussisse à épargner ses proches, elle n’en n’ « implose » pas moins et se demande si elle réussira à échapper à ses « tsunamis mentaux » qui la font chavirer dans la souffrance et le néant.
« Il y a des trucs au quotidien que j’ai pas le temps de voir arriver et qui provoquent une rage là où le commun des mortel serait juste contrarié. Moi c’est de la rage, ça me submerge et ça devient obsessionnel. C’est un truc… comme si j’avais des œillères, comme les chevaux, je ne vois plus que ça. Je me rend compte, maintenant avec la thérapie, que c’est dysfonctionnel et du coup je ne veux rien dire. Mais j’essaie tellement de m’écraser et de me taire que ça doit transpirer par tous les pores. Ceux qui sont en face le ressentent. Je rends les gens moins malheureux, mais est-ce que moi je vais m’en sortir ? » .

Diagnostiquée « borderline », elle a fait un gros travail en thérapie

Laura s’en est sortie avec des thérapies. Diagnostiquée « borderline » elle a fait un gros travail sur elle-même. Aujourd’hui, elle travaille dans une association venant en aide aux personnes borderline aux Pays-Bas.
« Salut, Je m’appelle Laura, j’ai été borderline toute ma vie, mais j’ai trouvé le moyen de m’en sortir. Je suis très heureuse d’être arrivée où j’en suis, doucement tous les symptômes de borderline disparaissent et ma vie est plus facile de jour en jour. Quand j’ai commencé ma thérapie en 1994, et ce n’était pas la première!, j’ai commencé à comprendre ce que c’est qu’être borderline. J’avais toujours pensé que j’étais malheureuse, mais rien de plus. Je n’étais pas
capable de comprendre pourquoi, parce qu’il me semblait que j’avais tout pour moi, j’étais jolie, intelligente, alors qu’est-ce qui faisait que ça n’allait pas?
Depuis 1994, je suis devenue de plus en plus capable de comprendre ce qui arrive maintenant et ce qui est arrivé dans le passé. J’ai commencé à lire à propos des borderlines, mais ce que je ressentais n’était décrit nulle part. C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire ceci. Parce que je pense que les gens borderlines PEUVENT
aller mieux, bien que les thérapeutes disent que non. Je vais mieux maintenant, c’est la preuve que c’est possible!.

Ma vie a toujours été vide

Je suis née le 6 janvier 1966. J’ai détesté avoir 30 ans en 1996 parce que ma jeunesse était terminée sans que j’aie été jeune, sans que j’aie profité de la vie et essayé toutes sortes de choses. A la place, j’ai vécu dans la douleur, l’anxiété, ne sachant pas qui j’étais et ce que je voulais pour moi et pour ma vie. Je voyais les autres vivre, faire des choix, et je me demandais tout le temps comment ils faisaient.

Ma vie a toujours été très vide. J’essayais sespérément de la remplir avec toutes sortes de choses, avec des gens surtout, mais d’une certaine façon je n’étais pas capable de garder ces gens dans ma vie, ils finissaient toujours par s’éloigner tôt ou tard. Et je ne comprenais pas pourquoi, je ne pouvais pas voir ce que je faisais de mal pour qu’ils réagissent de cette façon. Il y a 12 ans, en 1985, mon premier petit copain m’a quittée en disant que je devenais folle et que je devais voir quelqu’un. J’étais malheureuse, mais pas folle, du moins c’est ce que je pensais. Mais puisque que je travaillais à rendre les autres heureux en ma compagnie, et qu’il me donnait un indice sur la façon dont je pouvais y arriver, j’ai commencé une thérapie, et juste après je suis allée dans un centre de psychothérapie, le Viersprong, un centre hospitalier. J’étais si contente d’avoir trouvé quelque chose qui rende les autres heureux. Sauf mon père, bien sûr, qui disait qu’il ne comprenait pas pourquoi j’avais besoin d’une thérapie. Il le dit toujours d’ailleurs, heureusement je ne suis jamais là pour
l’entendre puisque j’ai rompu tout contact avec lui en 1990. Peu importe, c’est comme cela que j’ai commencé ma thérapie, en essayant d’apprendre de meilleurs moyens de rendre les autres heureux avec moi, puisque je n’y arrivais pas toute seule. Et je pense qu’ils m’ont trouvée très appliquée à apprendre, très volontaire pour travailler sur moi-même, essayant réellement d’aller mieux. Mais en fait j’essayais seulement d’aller mieux en étant ce que les autres voulaient que je sois, et ils ne m’ont jamais vue le faire. Je me suis débrouillée pour les rouler tous. Ils ont fait le diagnostic de « personnalité théâtrale » pour décrire ma personnalité. Mais alors qu’ils pensaient observer un comportement théâtral, en fait, ils voyaient quelqu’un qui essayait désespérément de faire comprendre que la vie est un enfer. Mais je n’avais aucun moyen de le montrer sans exagérer, sans mon côté noir ou blanc. Oui, j’ai roulé tout le monde, y compris moi-même. J’ai réellement pensé que j’allais mieux, que je faisais de mon mieux. Mais je n’allais pas mieux, j’apprenais seulement d’autres façons de me comporter avec les gens et les situations.

Le psychiatre m’a mise à la porte

Ces deux thérapies se sont terminées en 1987. Pendant la première année qui a suivi, j’ai réellement pensé que j’avais atteint un stade plus élevé, que je m’étais « améliorée ». Mais assez vite il m’est apparu clairement que ce n’était pas le cas. J’ai commencé une thérapie avec un psychiatre. Il m’a donné un diagnostic de « borderline », mais il ne m’a pas réellement et franchement expliqué ce que cela veut dire. Sur le moment, je m’en foutais. Il disait qu’il ne pouvait pas m’aider, parce que je changeais les règles dès qu’il pensait qu’il les avait comprises. Bien qu’il m’ait mise à la porte, il m’a aussi appris quelque chose: il y a du positif dans ce que je fais. Bien sûr, beaucoup des choses que je faisais étaient négatives pour moi ou pour les autres. Mais il y avait un autre aspect à cela, quelque chose à admirer, quelque chose dont je pouvais même être fière. Etre capable de rouler tout le monde autour de vous est perçu comme très négatif. Mais d’un autre côté, quelle douleur évitée grâce à ce mécanisme! Et ce mécanisme était le MIEN, j’étais celle qui avait construit le mur, j’étais celle que le maintenait debout, et bien qu’il soit devenu une nuisance aujourd’hui, il avait une fonction et marchait très bien. Quelle découverte importante avec ce psychiatre! Après cela, je suis restée sans thérapie. Je savais que c’était toujours là, le sentiment de ne pas être heureuse ne m’avait jamais réellement quittée, mais d’une certaine façon, il est resté endormi pendant un long moment. Durant ces années, je me suis mise en ménage avec Pieter que j’avais rencontré en 1986, et après une première année très difficile, nous avons décidé que nous voulions des enfants et je suis devenue enceinte. La vie semblait belle, et tout allait bien, bien que par derrière, je sentais encore … quelque chose, toujours aussi vague. Et cela a duré si longtemps que j’avais presque oublié. Mais alors j’ai eu un conflit au boulot, et tout cela m’est revenu, toutes les choses que je ne comprenais pas, tout ce que j’avais essayé et raté, et j’ai déprimé. Et pour achever, j’ai été mutée dans un autre service, alors que je n’avais jamais eu un aussi gentil chef et des collègues aussi sympathiques.

J’ai fait une dépression comme je n’en avais jamais faite avant

A ce moment-là, tout s’est écroulé, j’ai fait une dépression comme je n’en avais jamais faite avant et comme j’espère que je n’en ferai plus jamais. J’étais enceinte de mon deuxième mais je n’en avais pas de plaisir, je restais assise dans le canapé, le regard dans le vague. Je ne savais pas lire, je ne savais pas regarder la télévision plus de trois secondes, et je restais assise là, à regarder autour de moi ou à zapper toutes les trois secondes.
Heureusement pour moi, Pieter était au chômage à ce moment là, et il pouvait s’occuper de la maison et de mon fils aîné, et de moi bien sûr. Alors j’ai décidé que j’en avais assez. J’allais me trouver une thérapie et il fallait que ça passe, ou alors c’était moi. Je ‘accepterais plus cette vie. Et j’ai commencé à chercher.

J’ai cherché une thérapie non verbale

J’avais décidé de trouver un thérapeute qui travaillait avec une méthode non-verbale. Parce que parler n’était pas un problème, mais que je pouvais parler si bien que je ne disais rien d’important. Aussi plus de discussion, je n’arriverais pas à atteindre mes sentiments de cette façon. Et j’ai trouvé Myriam, une thérapeute qui travaillait avec une méthode appelée thérapie psychomotrice. Dès le début j’ai senti que c’était pour moi. La méthode comprenait des exercices.
Pas des poussées ou ce genre de chose, mais pour relier les sentiments et le corps. Par exemple, au début elle stimulait mon imagination avec des histoires, je restais assise les yeux fermés et elle commençait à parler de choses que je pouvais essayer d’imaginer, comme de l’énergie affluant de mes pieds dans tout mon corps. Après cela, nous avons fait toutes sortes d’exercices. Parfois je dessinais quelque chose, une fois je me suis mise à sangloter devant un dessin que j’avais fait de ma mère, d’autres fois nous faisions des exercices plus physiques pour expérimenter ma propre force et mon pouvoir, comme taper avec un gros bâton sur des coussins ou se pousser l’une l’autre dos contre dos pour voir qui pouvait faire bouger l’autre. Un exercice très important a commencé par cette question: vous sentez-vous confortablement installée? C’était une question que je ne m’étais jamais posée. Quand j’entre dans une pièce, je ne veux pas attirer l’attention, aussi je m’assieds quelque part et que je sois capable et autorisée à aimer la façon dont je suis assise ne m’avait jamais traversé l’esprit. C’est pourquoi sa question m’a réellement étonnée. Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire. Aussi en avons-nous fait un exercice. Je me couchais et nous commencions à arranger les choses pour que je sois confortablement installée. Cela prenait une heure pour que je me sente bien, et j’étais autorisée à me plaindre de chaque petit détail de l’installation, jusqu’à ce que finalement je sois
confortablement installée et que je puisse me détendre et apprécier mon installation. Après cela je pouvais m’autoriser à critiquer. Chaque fois que je m’assieds, je m’autorise à essayer de m’asseoir aussi confortablement que possible. Bien sûr il y a des moments où je m’en fiche, où il y a trop de tension, mais c’est normal, et au moins il y a aussi des moments où je m’en préoccupe vraiment !
Dans les premiers mois de ma thérapie avec Myriam, j’ai rencontré « ma petite fille ». J’étais très tendue et beaucoup de choses remuaient dans ma tête et Myriam a proposé que je puisse pelleter toutes les pensées que je ne voulais pas ou bien dont je n’avais pas besoin et que je les jette dans un grand trou. J’étais en train de faire cela, en imagination bien sûr, quand tout d’un coup j’ai entendu une petite voix me dire « je peux t’aider? ». C’était très étrange pour moi. Parce que je ne l’avais jamais rencontrée auparavant, mais en même temps j’ai su immédiatement qui c’était: ma petite fille.

Ma nouvelle thérapeute m’effrayait beaucoup

Après six mois de cette thérapie, j’ai aussi commencé une psychothérapie, avec un thérapeute qui s’est avéré avoir une grande expérience des personnes borderlines, Madame G. Au début elle n’effrayait beaucoup. Parce qu’elle me faisait dire tout haut ce que je n’avais jamais pu dire avant. Avant de commencer ma thérapie avec Myriam, beaucoup de mes pensées et de mes actes étaient inadaptés, et avec Myriam j’ai doucement et soigneusement trouvé un moyen d’en parler. Nous faisions un exercice et puis nous en parlions. C’était plus facile d’en parler après un exercice parce que je me sentais plus à l’aise avec elle après un moment et les exercices me permettaient de voir ce qui arrivait à l’intérieur de moi. Mais avec mon autre hérapeute, je devais parler tout le temps. Il n’y avait pas moyen d’assouplir le contact au début, ni des aides comme les exercices pour me guider dans mes sentiments et mes pensées. Aussi m’effrayait-elle beaucoup. Je ne lui faisais pas vraiment confiance. Du moins, ma petite fille ne lui faisait pas confiance, aussi c’était quelquefois très difficile de lui céder et de parler à la thérapeute. Ce qui est amusant, c’est que ces deux thérapies s’influençaient énormément l’une l’autre. Mes deux thérapeutes ne se sont jamais parlé, mais elles entendaient à travers mes propos comment l’autre thérapie se déroulait et quel était le sujet brûlant du moment. Parce que je craignais Madame G, j’ai soudainement fait encore plus confiance à Myriam, et à cause de cela, j’ai pu aller dans certains domaines plus vite, et à la fin j’ai fait confiance à Madame G aussi bien sûr. Et il est arrivé aussi autre chose : j’ai commencé à aller mieux. Aller mieux est quelque chose d’étrange. J’avais l’habitude de penser qu’un jour j’irais mieux et qu’alors la vie serait merveilleuse, et que je ne me sentirais plus  jamais triste et que rien ne changerait plus jamais. ans mon idée, la vie était quelque chose de statique. Vous changez jusqu’à ce que vous soyez parfait, et puis c’est tout.

J’avais besoin d’être parfaite pour qu’on m’aime

Beaucoup de mes thérapies, même les dernières, sont basées sur ceci: s’il vous plaît apprenez-moi à être parfaite, s’il vous plaît apprenez-moi, parce que ce n’est que comme cela que mes parents m’aimeront et ce n’est qu’alors que je pourrai être heureuse. Même dans les motivations pour lesquelles j’ai commencé mes dernières thérapies il m’est apparu clairement qu’au plus profond de moi j’essaie encore d’être parfaite. Même quand je pouvais dire aux autres que je savais que la vie n’allait pas être parfaite, j’essayais encore de l’être. Maintenant je comprends que c’était le dernier sujet à travailler. En théorie, accepter que la vie n’est pas parfaite, d’accord, mais il y a à cela une énorme conséquence: il faut aussi accepter que VOUS ne serez jamais parfait. En d’autres termes: si vous n’êtes pas parfait, vos parents ne vous aimeront pas.

Si vous arrêtez d’essayer d’ETRE parfait, cela veut dire que vous perdez l’espoir que vos parents vous aiment un jour de la façon dont vous avez besoin. Et quand vous regardez cela de ce point de vue, ce n’est pas étonnant que nous nous battions si fort pour être parfait, et pourquoi c’est si difficile de renoncer à être parfait. Mais je n’aurais pas pu aller mieux si je n’avais pas accepté cela, parce que tant que j’aurais continué à dépendre de cette recherche de l’amour de mes parents, je n’aurais jamais pu être MOI.

La vie est plus facile de jour en jour

En octobre 1996, j’ai fait ma dernière séance et depuis je n’ai plus fait de thérapie. La vie est plus facile de jour en jour. Aller mieux ne veut pas seulement dire que la base endommagée doit être changée, mais aussi presque toutes les pensées, les sentiments et les actions qui en découlent. Il ne faut pas croire que quand la base change, le reste change automatiquement avec, chaque étape a été conquise de haute lutte, comme quand j’ai changé ma base. Mais ces derniers mois, j’ai le sentiment que chaque jour la vie devient plus facile. De plus en plus de choses changent et c’est merveilleux de me comparer à moi-même il y a quelques années ou même il y a quelques mois.
La vie est belle. Elle n’est pas parfaite, mais elle est belle. ».
.Vous pouvez lire son histoire en détail sur cette page http://www.petales.org/www/pdf/histoirelaura.pdf
Et vous y trouverez, en plus de son récit, la manière dont elle a compris sa problématique. (Son explication rejoint sur bien des points celle de boulimie.fr) :
Manque de familiarité avec son moi propre
Troubles de l’attachement Arrêt du développement affectif et psychologique avec des sensations désagréables comme:
a. Se sentir vide
b. Penser blanc ou noir
c. Se sentir irresponsable de soi-même et de son environnement
d. Manque de concentration
e. Réactions trop émotionnelles (Il n’y a que les choses négatives qui peuvent rentrer)
f. Phénomènes de dissociation
g. (Pensées de) suicide, etc.
On peut aussi rajouter « grande fatigabilité » pour compléter cette description de la personnalité borderline.
Ce témoignage passionnant de Laura n’est pas un cas isolé. Si vous avez envie d’entendre d’autres témoignages de personnes qui s’en sont sorties, vous pouvez aller consulter les 40 témoignages vidéos de boulimie.fr des personnes qui s’en sont sorties. On sent très bien à ce qu’elles disent et à la manière dont elles le disent qu’elles aussi ont dépassé leur manière de voir la vie en blanc et noir. Leur vie n’est en effet plus tragique et rares sont les moments où elles ressentent de la violence. Elles ne font d’ailleurs plus souffrir leurs proches avec qui elles trouvent enfin une véritable paix.

Catherine Hervais

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