Les psychothérapies de groupe

C’est devenu une évidence pour ceux qui font des recherches sur les psychothérapies les plus efficaces pour l’addiction chronique, que ce soit la toxicomanie ou la boulimie anorexie et de l’hyperphagie boulimique: le groupe donne de bien meilleurs résultats en psychothérapie que la psychothérapie individuelle.

Bien sûr celle-ci est parfois plus confortable, on a le sentiment d’avoir le thérapeute pour soi tout seul, on se sent souvent plus sécurisé et on peut parfois avoir l’impression de découvrir des choses très importantes sur soi. Mais on reste trop souvent sur le récit et pas assez sur le vécu avec un vague sentiment de tourner en rond autour de son vide intérieur sans avoir l’impression d’avancer vraiment. 

Dans un groupe, on peut éventuellement se raconter mais surtout on réagit tout le temps à ce que disent ou font les autres en jeu de rôle, même en silence si on est trop réservé pour parler. On comprend très vite plein de choses sur soi bien plus vite que lorsqu’on se raconte à un psychothérapeute.

Par exemple, telle personne tient des propos qui nous paraissent faux et pourtant au fond de soi on se rend compte qu’on pense la même chose. Ou au contraire quelqu’un fait un jeu de rôle pour montrer ce qu’elle vit avec tel ou tel de ses proches et on s’aperçoit qu’on fait les mêmes erreurs que lui.

Le groupe ne permet pas seulement de découvrir ce qui nous échappe de nous  même et des autres mais aussi de s’exercer dans des mises en situation à acquérir des parties manquantes de notre personnalité. On peut s’entraîner à ne pas fuir, cette fois, dire ce que l’on ressent, se donner le droit d’exister tel qu’on est.

On peut aussi apprendre à dire les choses sans être agressive ou manipulatrice. Bref on peut s’exercer au contact ajusté, à la rencontre dans le respect des différences de chacun. Et apprendre à rencontrer l’autre, c’est apprendre à se rencontrer soi-même parce que comme le dit Boris Cyrulnik : « on ne peut être soi-même que face à l’autre » pour la simple raison qu’on est arrivé sur terre dans les bras de quelqu’un. 

Cette pratique, très utilisée aux Etats Unis, est encore peu pratiquée en France. Les gens ne sont pas très demandeurs, ils préfèrent avoir un psychothérapeute pour soi tout seul. Ils disent parfois qu’ils n’ont pas envie d’entrnftr parler des problèmes des autres ou qu’ils n’oseraient pas parler devant eux. Mais ce n’est pas nécessairement dans le confort que l’on progresse le plus. Le groupe apporte énormément à tous ceux qui ne réussissent pas à sortir de leur « bulle ».

Quoi qu’il en soit si vous souffrez d’un problème d’addiction alimentaire, la plupart des psychothérapeutes qui se sont spécialisés dans cette pathologie recommandent le groupe en complément d’un entretien hebdomadaire parce qu’ils se sentent souvent démunis avec votre style de personnalité.

Les groupes de parole

Les groupes de parole ne sont pas des groupes de psychothérapie pour plusieurs raison. Ils durent peu de temps (une heure et demi en moyenne), la parole y est libre et chacun peut tourner en boucle autour de ses problèmes avec la nourriture ou de son mal-être.

Et souvent ils ne sont pas animés par des psychothérapeutes mais par des infirmières ou des diététiciens. Bien sûr parler fait toujours du bien, cela peut soulager un moment mais on s’aperçoit rapidement que ce n’est pas en parlant de ses comportements et de ses difficultés relationnelles que l’on peut accéder à une véritable connaissance de soi ni apprendre à se sentir mieux parmi les autres.

Les groupes de psychothérapie.

Ils ne sont pas très souvent pratiqués en France, mais tout de même on peut en trouver dans la plupart des grandes villes de France. Ce ne seront pas des groupes où vous trouverez d’autres personnes qui n’ont pas nécessairement le même problème que vous mais ils peuvent tout de même vous apporter beaucoup sur la connaissance de vous même et les progrès que vous avez à fiare pour vous sentir mieux dans votre peau et mieux parmi les autres.

Mais même si vous vous retrouvez avec des gens qui n’ont pas d’addiction, même si eux ont des problèmes d’amour tandis que vous, vous vous avez des problèmes d’attachement et de survie, n’importe quel groupe vous apportera sans doute davantage qu’une thérapie individuelle parce que vous y découvrirer vos dysfonctionnements au travers de vos réactions, et non pas de votre réflexion qui peut souvent vous entraîner sur de fausses pistes même si elle vous paraît à priori très adaptée. En individuel on peut faire plein d’hypothèses très intéressantes sans qu’aucune ne soit réellement juste.

On progresse très vite dans un groupe, la peur des autres diminue, la honte de soi aussi et surtout les échanges avec les participants aident à entrevoir une autre réalité que celle que l’on répétait en boulcle depuis son enfance.  Peu à peu vous vous sentirez plus affirmé, moins inférieur ou supérieur aux autres et vos angoisses disproportionnées que vous enfouissez dans la boulimie finira par disparaître en même temps que l’obsession de la nourriture. 

La psychothérapie de groupe humaniste intensive

C’est une psychothérapie de groupe adpatées aux écorchés émotionnels que sont les personnes boulimiques anorexiques qui ont du mal à lâcher prise et ont besoin de beaucoup de temps pour trouver leur place. Elle a été mise au point en France par Catherine Hervais.

Les séances durent soit deux jours de suite (le week-end) soit deux soirs de suite une fois par mois en général. Partager beaucoup de temps avec d’autres personnes permettent aux plus frileux relationnels de se trouver une place parmi les autres.  Spécialement conçus pour des personnes qui ont une addiction alimentaire, ces groupes permettent aux participants de voir immédiatement par effet miroir, grâce aux autres, ce qui ne va pas dans leur personnalité et peuvent avec des jeux de rôle s’exercer à être eux-mêmes tout en gommant ce qui peut blesser, lasser ou détruire.

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