Vaincre la boulimie compulsive par l’acquisition de l’estime de soi

Pour vaincre la boulimie compulsive il faut tout d’abord se pencher sur l’origine et le sens des compulsions. Si la compulsion est ce qui protège contre l’angoisse, ou le sentiment de culpabilité, la boulimie compulsive est nécessaire. On se sent coupable après avoir fait une boulimie, mais elle permet un équilibre mental nécessaire qu’une psychothérapie adaptée (de préférence en groupe) peut apporter par l’acquisition de l’estime de soi.

Dans cette vidéo vous comprendrez que la seule manière de vaincre une addiction psychologique est de travailler sur son problème d’identité

Vaincre la boulimie compulsive en travaillant sur le problème d’identité 

D’après la psychanalyse il faut être « névrosé » pour ressentir de la culpabilité. Or, toujours d’après les psychanalystes, ceux qui ont une problématique d’attachement ne sont pas névrosés. Le problème psychologique ne réside pas dans le rapport entre soi et l’autre, mais dans le fait qu’on ne se sent pas exister parmi les autres, ni même à son propre regard. Cela dit, si la psychanalyse comprend très bien la structure psychique des personnes qui ont besoin d’une addiction pour vivre, comme le reconnaissait le docteur Ollievenstein pour la toxicomanie, la psychanalyse ne peut pas aider à vaincre La boulimie compulsive, pas plus qu’elle ne pouvait aider les toxicomanes à s’en sortir. Seule une approche psychothérapeutique ciblant les troubles de l’identité peut aider les personnes souffrant de boulimie compulsive. En traitant le trouble de l’identité on parvient non seulement à vaincre la boulimie compulsive mais également à se sentir enfin exister en paix, tant avec soi-même qu’avec les autres.

Suis-je boulimique compulsive ? Définition.

Vaincre la boulimie compulsive ? Très souvent quand les personnes ne se font pas vomir, elles ne sont pas très sûres d’être boulimiques. Elles pensent que seules sont boulimique les personnes qui se font pas vomir et que celles qui ne se font pas vomir sont hyperphagiques. En fait il ne suffit pas de manger trop tout le temps pour être boulimique. Il faut aussi avoir d’autres symptômes tels qu’une très mauvaise estime de soi, un sentiment de ne pas exister dans sa propre vie, un besoin de jouer un rôle parmi les autres pour se faire accepter, un besoin en urgence de tout faire pour plaire absolument et à tout le monde, une peur permanente du rejet de l’autre. Pour les personnes qui souffrent d’hyperphagie boulimique ce sont les mêmes caractéristiques comportementales et psychologiques. En réalité on peut manger compulsivement sans être une boulimique compulsive, c’est à dire en réalité sans être boulimique où hyperphagique boulimique.

Quelles sont les causes de la boulimie compulsive ?

Pour vaincre la boulimie compulsive, il est nécessaire d’en connaître la cause. Les causes de la boulimie compulsive, quand on fait des crises de boulimie par compulsivité, peuvent être variées sans remonter nécessairement au tout premier âge de la vie. Chez une personne névrosée, la boulimie compulsive, ou plus exactement les crises de boulimie compulsive, peuvent renvoyer à des problèmes relationnels affectifs et non pas à un trouble précoce du développement. Tandis que les causes de l’addiction alimentaire sont liées à un problème d’identité, quand on fait de la boulimie compulsive, ou plus exactement quand on a des crises de boulimie compulsive, on peut entrer dans le cas de figure des personnes pour lesquelles le symptôme est l’expression symbolique d’un problème affectif non résolu. Un même comportement peut renvoyer à des significations psychologiques différentes. Manger compulsivement parce qu’on a une angoisse poussant à l’hyperactivité n’est pas la même chose que manger pour se sentir exister. Ainsi, quand on fait de la boulimie compulsive, ou plus exactement quand on a des crises de boulimie compulsives, on n’a pas nécessairement un trouble précoce du développement. Cela peut en effet cacher un problème de culpabilité.

Comment vaincre la boulimie compulsive ?

Pour vaincre la boulimie compulsive, il est nécessaire d’atténuer les immenses angoisses qui lui sont sous-jacentes. L’angoisse de n’être personne, de se sentir vide, pas dans sa vie, sans motivation, noyé.e par un ennui qu’une jeune femme qualifiait d’ « ennui intersidéral ».

Finalement il ne s’agit pas de vaincre la boulimie compulsive mais plutôt de se remplir de ce qui manque en soi pour se sentir exister, pour acquérir une liberté intérieure. On ne peut vaincre la boulimie complusive qu’en se remplissant de soi, de son vrai soi, du soi qui ressent telle ou telle émotion limitante. Sans le savoir on pense trop et on pense faux quand on a des angoisses disproportionnées (dans un pays en temps de paix). Pour vaincre la boulimie compulsive il faut se trouver soi, son vrai soi et en même temps il faut aussi être vraiment soi sans encombrer ses interlocuteurs avec trop d’agressivité de soumission ou du besoin de s’accrocher à lui.

Si l’on est atteint de boulimie compulsive, c’est à dire en réalité de crises de boulimie compulsives, et si ce problème nutritionnel n’est pas lié à un trouble précoce du développement, on peut vaincre la boulimie compulsive par n’importe quel type de psychothérapie. Une approche cognitive et comportementale sera suffisante, de même qu’une psychothérapie d’inspiration psychanalytique.
Mais pour vaincre la boulimie compulsive dont l’origine est un trouble du développement affectif et identitaire datant de la toute première enfance, une psychothérapie de groupe, permettant d’avoir accès aux émotions de la vie relationnelle, s’avère alors nécessaire pour vaincre la boulimie compulsive associée à un problème d’identité.

Vaincre la boulimie compulsive, oui ! Mais quels sont les traitements ?

Pour vaincre la boulimie compulsive, ou plus exactement les crises de boulimie compulsives (évidemment lorsqu’il n’y a pas de problème métabolique) n’importe quelle psychothérapie peut aider la personne à mieux gérer ses difficultés avec elle-même et avec son environnement et donc convenir. Dans ce cas, la boulimie compulsive n’est qu’un langage et il suffit d’accéder à ce que souhaite l’inconscient et à le mettre en acte, ne serait-ce que symboliquement avec des mots, pour vaincre cette boulimie compulsive là, c’est-à-dire le symptôme comportemental qui consiste avoir beaucoup de crises de boulimie pour calmer une angoisse liée à la culpabilité.

En revanche, les crises de boulimie compulsive ne servent pas toujours simplement à utiliser la nourriture pour apaiser l’angoisse très profonde de ne pas se sentir authentiquement exister dans sa vie ni parmi les autres. Lorsqu’elles ont comme fonction de compenser un problème d’identité, seule la psychothérapie de groupe, les échanges entre les participants, la révision des fausses croyances dont les personnes se rendent compte au fur et à mesure de la séance, la recherche d’une façon d’être vraiment soi face à l’autre, l’opportunité de faire des jeux de rôle pour optimiser les sensations émotionnelles liées à la vie relationnelle, peuvent vaincre la boulimie compulsive.

Thérapie de groupe: la solution pour vaincre la boulimie compulsive ?

Pour vaincre la boulimie compulsive, lorsqu’il s’agit d’une boulimie compulsive liée à un trouble précoce du développement, ou même d’une boulimie compulsive liée à un problème (moins archaïque) de culpabilité, la psychothérapie de groupe donne des résultats très satisfaisant dans plusieurs domaines. Quand il y a des problèmes de culpabilité elle permet de trouver les mots justes qui permettront de se défaire de la culpabilité. Quand il s’agit d’un trouble précoce du développement, dans un groupe, grâce à un effort d’authenticité et de remise en question on peut, par le biais des émotions, accéder à la partie la plus profonde de soi-même. Trouver les mots justes sur ses émotions, les exprimer face à l’autre en étant attentif à la forme qui convient pour ne pas blesser les gens ou les envahir, permet non seulement d’accéder à soi-même, mais aussi de s’exprimer, et en s’exprimant de découvrir ses vrais besoins et aussi une manière d’être vraiment soi sans gêner les autres. Quand on parvient à être authentiquement soi, sans déranger personne, sans avoir peur du jugement des autres, on acquiert une liberté intérieure qui permet à la boulimie compulsive de s’en aller définitivement.

Témoignage: je suis sortie de l’enfer de la boulimie

Je suis sortie de l’enfer de la boulimie. C’est le titre du dossier sur la boulimie paru dans le « Elle Spécial Mode » de mars 2011.

Découvrez le témoignage de Charlotte

En voici le pitch. Charlotte était devenue une véritable « toxico » de la nourriture, organisant sa vie autour de ses crises compulsives sans pouvoir se soigner. Jusqu’au jour où elle fait une rencontre décisive, celle d’une thérapie de groupe qui lui a permis de se libérer de l’obsession de la nourriture mais aussi de se sentir enfin vivre.

Elle ne se souvient plus trop du moment où son enfer a commencé mais elle n’a pas oublié le jour où elle s’est vue dévorer tout ce qui lui tombait sous la main dans le frigo. Très vite elle fait le lien entre sa boulimie et « plein de petits mal-être jamais réglés », un manque de confiance en elle-même, une sensation de vide, d’être nulle.

Ce témoignage est très intéressant pour les gens qui souhaitent vaincre la boulimie compulsive, parce que, pour une fois, dans un magazine grand public on relie la boulimie à un mal-être plus profond alors que, généralement, on attribue le mal-être à la boulimie.

Vous trouverez les références de cet article ci-dessous et vous verrez, en le lisant, combien le parcours de Charlotte pour s’en sortir est proche de la prise en charge thérapeutique que nous préconisons dans boulimie.fr : un travail centré sur la recherche de son identité, avec authenticité, dans l’ici et maintenant et non sur le passé.

Boulimie compulsive: quels impacts sur la vie sociale ?

Dans son besoin de vaincre la boulimie compulsive, le passé, Charlotte en avait fait le tour pendant cinq ans avec sa psychanalyse. A la fin, dit-elle, elle sentait qu’elle avançait plus. D’ailleurs, dans la vie sociale, elle continuait à jouer le rôle de la fille parfaite et joviale tout en n’ayant que des velléités de désir sans véritable envie particulière en dehors de manger.

Une thérapie de groupe lui a servi de détonateur. Je vous laisse découvrir la manière dont elle en parle et ce qu’elle en dit. (au passage, en tapant « thérapie de groupe) dans la zone de recherche de boulimie.fr vous retrouverez un bon nombre d’articles recensés sur cette approche. Forte expérience pour Charlotte en tout cas puisqu’elle lui a permis de ressentir ses « premiers signes de vie ».

Une jeune femme qui avait fait un groupe et voulait à présent s’engager dans la thérapie me demande « Comment ça va ? ». Je lui réponds que je vais bien et je lui retourne la question. J’entends alors un blanc suivi de « …bien, merci ». Sa petite hésitation, le fait qu’elle soit boulimique et qu’elle prenne rendez-vous, me renvoient à la non congruence de ma question.

Ces signes qui se prolongent ensuite dans la vraie vie : elle ne joue plus le rôle de la fille parfaite et enjoué, elle ne s’asphyxie plus en respirant, elle ressent une plus grande légèreté, une soudaine envie de découvrir le monde autour d’elle et même une capacité de prendre du bon temps avec sa mère (avec qui les rapports restaient un peu conflictuels).

Boulimie compulsive : deux impacts différents sur la vie sociale 

Quand on le projet de vaincre la boulimie compulsive, qu’il s’agisse d’un trouble lié à la culpabilité ou qu’il s’agisse d’un problème lié à un trouble du développement affectif dans la première enfance, cela n’impacte pas toujours la vie sociale. La plupart des gens qui souffrent de boulimie compulsive savent se faire discrets et manger en cachette, au point que personne ne peut s’en rendre compte, ni au travail, ni quelquefois au foyer. Comme le problème de la boulimie compulsive est une addiction qui n’affecte pas les capacités cognitives, les personnes qui souffrent de boulimie s-compulsives sont en général très intelligentes et souvent expertes dans leur secteur d’activité.

Mais, vaincre la boulimie compulsive peut être parfois très compliqué. Il arrive parfois que la boulimie compulsive soit tellement énorme et que l’angoisse soit tellement surdimensionnée que la personne ne puisse pas sortir de chez elle tant elle a besoin de se replier sur elle-même et de manger tout le temps. Dans ce cas, lorsque ce sont des adolescents, les parents sont très affectés de les voir manquer l’école. Et quand les personnes sont adultes, il arrive souvent qu’elles ne puissent pas aller au travail et qu’elles aient besoin de s’enfermer dans les quatre murs de leur chambre « volets baissés, rideaux tirés» comme disait une participante lors d’un groupe de thérapie. Quoi qu’il en soit, la vie sociale n’est généralement pas ce qui motive les gens à vouloir vaincre la boulimie compulsive. Lorsqu’on est atteint de boulimie, qu’il y ait un impact sur le monde du travail ou non, il y a toujours un impact sur la vie sociale dans la mesure où on n’est pas disponible pour les autres tant qu’on a pas une énorme quantité de nourriture devant soi. Et encore il n’est pas sûr qu’il s’agisse là d’une véritable disponibilité. À voir les choses de l’extérieur on a plutôt l’impression que les personnes font semblant de se sentir bien parmi les autres mais que leur esprit n’est occupé que par le besoin de manger.

La Groupe de Catherine Hervais

Selon Catherine Hervais, psychologue clinicienne spécialisée depuis 35 ans dans l’approche thérapeutique de l’hyperphagie boulimie et la boulimie vomitive, la psychothérapie en groupe est le traitement le plus approprié pour vaincre la boulimie compulsive lorsqu’elle est créée par un trouble précoce du développement, sous réserve d’une adaptation. Celle-ci consiste à se centrer sur le trouble identitaire et son implication sur la vie relationnelle affective. Même si le trouble identitaire n’est pas visible de l’extérieur parce que les personnes semblent souvent avoir parfaitement réussi leur vie professionnelle et familiale et semblent parfois très douées dans la communication sociale, il existerait en premier chez la personne un trouble identitaire très profond, d’origine multifactorielle, présent dès la naissance, empêchant la personne de faire les acquisitions de compétences relationnelles lorsque l’affectif est en jeu. Ces personnes peuvent briller en société et se transformer en « zombies » dès qu’elles sont rentrées chez elles. Quand les masques de surface tombent, elles ne se sentent plus personne et c’est cela surtout qui les motivent à vouloir vaincre la boulimie compulsive. C’est ce qui les empêche de se nourrir affectivement, de construire leur identité, laissant un vide intérieur et une détresse de solitude, compensés, au moins momentanément, par les crises alimentaires de l’hyperphagie boulimie ou de la boulimie vomitive.

Le chemin thérapeutique passera par l’apprentissage dans le groupe d’une expression authentique de soi, en s’exerçant à ne pas être violent ni agressif, à ne pas fuir, et à ne pas se soumettre à l’autre pour tenter de lui plaire. Le face-à-face avec l’autre impliquera une cohérence avec soi-même dans chaque interaction relationnelle. Cet apprentissage permettra non seulement de vaincre la boulimie compulsive mais aussi de se sentir enfin à l’aise dans la vie affective. Les personnes apprendront ainsi à se sentir enfin dans leur peau, leur permettant de ne plus ressentir un vide intérieur aussi grand, d’acquérir de l’estime de soi, et ne plus avoir besoin pour vivre d’une addiction telle que l’hyperphagie boulimie, la boulimie vomitive ou autre. 

Sur Elle.fr, donc l’article « Je me suis sortie de l’enfer de la boulimie« .

Fin de l’article

Catherine Hervais

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