Soigner la boulimie
Auteure de l'article : Catherine Hervais,
psychologue spécialisée dans l'addiction alimentaire
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Soigner la boulimie, comment ? J'entends souvent des personnes boulimiques dire qu'elles sont malades. En réalité la boulimie n'est pas une maladie mais un moyen d'apaiser un chaos intérieur. Ce chaos fait qu'on se sent vide, seul, même quand on est bien entouré et même quand on a réussi sa vie familiale autant que professionnelle. Pour soigner la boulimie, il faut avoir des notions de psychanalyse afin de comprendre que les symptômes ont un sens. Freud disait qu’ils étaient l'expression d'un désir refoulé. Concernant les personnes qui souffrent d'une addiction sévère, la boulimie n'est vraisemblablement pas l'expression d'un désir refoulé mais quelque chose de bien plus archaïque, ultime ressource permettant de s'accrocher à la vie comme on peut, malgré le vide qui fait se sentir absent, presque mort. D'une certaine façon la boulimie permet de se sentir vivant, au point que certains hésitent à faire une thérapie pour soigner la boulimie, de peur qu'elle ne leur manque cruellement.
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Soigner la boulimie : qu’est-ce que la boulimie ?
Soigner la boulimie est une expression qui s'adresse davantage à la médecine qu’à la psychologie. La médecine soigne le corps. Mais pour la psychologie, l’expression soigner la boulimie n’a pas de sens parce que la psychologie ne considère pas les symptômes dont l’origine n’est pas organique comme une maladie. C’est Freud et ses contemporains qui ont sait aujourd’hui que les symptômes ont un sens. C’est donc en observant la manière dont votre mental fonctionne ou dysfonctionne, et en vous aidant à voir clair dans le plus profond de vous-même, que cela vous permettra de vous débarrasser des blocages mentaux responsables de vos symptômes, aussi graves soient-ils. Donc soigner la boulimie n’a de sens que dans le cas où votre boulimie viendrait d’un problème organique. Et si les examens médicaux n’ont pas soulevé de problème organique, ce n’est pas soigner la boulimie qu’il convient de faire, mais c’est mettre de l’ordre dans vos pensées, vos croyances limitantes, votre identité, vos troubles de la personnalité ainsi que vos troubles relationnels quand l’affectif est en jeu.
Mais si la médecine ne peut pas soigner la boulimie lorsque celle-ci n'est pas due à un problème organique, elle peut en revanche être très utile pour soigner les éventuels dégâts organiques provoqués par la boulimie. Dans le cas de la boulimie vomitive, par exemple, il arrive que certaines personnes atteignent un poids beaucoup trop bas, au point que leur vie est en danger. Dans ce cas, pour soigner la boulimie, il faut parfois aider la personne à se nourrir, ce qui n'est pas toujours une mince affaire. Souvent une hospitalisation est nécessaire parce que les personnes qui vomissent tout de suite après avoir mangé entretiennent leur maigreur jusqu'à un seuil qui peut devenir très dangereux, voire mortel, ou favorise la survenue de carences métaboliques qui peuvent elles aussi être mortelles.
Donc, si la médecine n’a pas le pouvoir de soigner la boulimie lorsqu’elle n’est pas liée à une cause organique, elle est nécessaire pour soigner les effets somatiques de la boulimie quand ils sont présents. Quant à la psychologie, si on y a recouru pour soigner la boulimie en aidant la personne à devenir authentiquement elle-même tout en s’ajustant en même temps à son environnement, elle peut faire disparaître la boulimie, sans effort de volonté en ce qui concerne la gestion de l’alimentation. Soigner la boulimie reste donc du registre de la psychothérapie.
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Boulimie ou boulimies ?
Boulimie ou boulimies ? L'expérience montre que lorsqu'on veut soigner la boulimie, c'est utile de chercher la différence entre boulimie ou boulimies. La boulimie est une addiction sérieuse, parfois aussi destructrice que la dépendance à l'alcool ou à la drogue, tant sur le plan de l’équilibre mental que des relations interpersonnelles. Mais on peut ne plus être boulimique tout en continuant momentanément à avoir des boulimies. Par exemple au cours d'une psychothérapie de groupe, quand la personne se sent enfin elle-même, très à l'aise parmi les autres, authentiquement à l'aise, sans tricher, sans chercher à plaire, elle peut encore faire des boulimies, sans être encore boulimique pour autant. C'est très souvent que les gens qui sont bien avancés dans une psychothérapie de groupe continuent à avoir, pendant un certain temps, des boulimies régulières mais sans plus être obsédés par la nourriture comme c'était le cas avant. Avant la thérapie de groupe ils auraient renoncé à un rendez-vous pour faire une boulimie qui se serait étalée sur toute la soirée. Une approche thérapeutique efficace commence par soigner la personne pour soigner la boulimie.
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Soigner la boulimie ne peut se faire qu'avec un travail sur soi de préférence en groupe
Quand ils commencent enfin à devenir eux-mêmes, quand ils commencent à s'intéresser passionnément à d'autres choses au point d'en oublier la nourriture, même s'ilssont l'impression qu'ils n'ont pas soigner la boulimie, ils ne sont plus dans le schéma d'une boulimie sévère. D'ailleurs dans ce cas les boulimies sont de moins grandes quantité et de moins grandes fréquence, et vont disparaître peu à peu au fil du temps. Ainsi on peut avoir une boulimie sévère et faire peu de boulimies, parce qu'on se contrôle énormément tout en étant obsédé par la nourriture malgré tout, comme on peut encore faire des boulimies, mais en n’étant plus dans le schéma mental des personnes qui ne vivent que pour manger. Boulimie ou boulimies sont des mots qui se ressemblent mais qui n’ont pas toujours le même sens. Soigner la boulimie, c’est surtout soigner l'addiction. Faire des boulimies c’est un comportement que peuvent avoir des personnes qui ne sont plus boulimiques ou qui sont sur la voie de ne plus l’être.
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Qu’est-ce que la boulimie vomitive
Qu'est-ce que la boulimie vomitive ? La boulimie vomitive est une addiction qui peut faire beaucoup souffrir parce qu'on s'y sent enfermé et qu'on n’a pas envie de faire autre chose de ses journées que manger. En général ceux qui ont une boulimie vomitive deviennent rarement obèses. C'est d'ailleurs pour ne pas devenir obèse qu'ils se font vomir. Leur addiction peut ainsi passer inaperçue auprès des gens. Et de toute façon comme ils en ont honte, ils font tout pour que personne ne s'en aperçoive. Ils soignent leur silhouette, s'habillent avec élégance, aiment séduire pour qu'on s’intéresse à eux et brillent parfois par leur intelligence et leur réussite professionnelle. Le vomissement n’est généralement pas une réaction physiologique, mais juste un moyen pour ne pas grossir. Certaines personnes sont très discrètes, elles vont aux toilettes sans que l'on se doute de quoi que ce soit, d'autant qu’elles peuvent ne pas mettre beaucoup de temps à vomir. Elles reviennent avec le sourire, se sentant soulagées de ne pas avoir gardé ce trop-plein de nourriture qui aurait sans nul doute épaissi leur silhouette. D'autres personnes ont besoin de beaucoup de temps pour vomir parce qu’elles ne veulent vraiment rien garder dans leur corps. Elles vomissent une première fois, boivent beaucoup d'eau, recommencent une deuxième fois, puis une troisième jusqu'à ce que le dernier vomissement ne soit plus que de l’eau claire. Contrairement à ce que l'on pense, cela n’est pas douloureux, mais épuisant. Pourquoi certaines se contentent de cinq minutes et d'autres ont besoin d'une demi-heure ou plus? Nous n'avons pas de réponse à cette question. Mais pour chaque personne cela fait sens.
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Soigner la boulimie vomitive, comment ?
Soigner la boulimie vomitive, comment ? En psychologie, soigner la boulimie vomitive consiste à aider les gens à devenir authentiquement eux-mêmes et à se débarrasser de tous les schémas mentaux qui les encombrent sans qu’ils s’en rendent compte. Il faut parfois être deux ou plusieurs pour s'apercevoir qu'on fait des erreurs d'interprétation. Au fur et à mesure que l'on s’en rend compte, que l’on met en doute un certain nombre des croyances limitantes qui faisaient souvent faire fausse route, on fait le travail nécessaire qui permet de soigner la boulimie vomitive. Pour soigner la boulimie vomitive il faut ne plus être prisonnier de son passé, rechercher ses émotions authentiques, mettre en doute ses interprétations qui peuvent vous faire faire fausse route. Mais avoir réussi à soigner la boulimie vomitive, c’est avoir acquis une capacité de vivre enfin dans sa peau et à l'aise parmi les autres. Alors commence la vraie confiance en soi, mais surtout l'estime de soi qui permet de soigner définitivement la boulimie vomitive sans qu’on ait eu besoin de faire des efforts héroïques pour tenter de supprimer les dysfonctionnements alimentaires.
Il y a encore des institutions à l'heure actuelle où on cherche à soigner la boulimie vomitive. En hospitalisant Les gens, on leur apporte des repas équilibrés et on leur demande de ne plus se faire vomir, jusqu’à les surveiller quand ils vont aux toilettes. Cette méthode drastique est peut-être nécessaire pour les gens qui sont dans un sous-poids très inquiétant. Mais Il n'est pas nécessaire de soigner la boulimie vomitive pour qu'elle disparaisse. Sans chercher à la supprimer tout à fait, ce qui paraît quasiment impossible parce que tôt ou tard elle reviendra, la médecine peut soigner la boulimie vomitive en ne demandant pas d'arrêter les vomissements mais en proposant aux gens des compléments alimentaires qui sont parfois fort utiles dans la mesure où les vomissements peuvent créer des carences et de ce fait nuire à l'organisme
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Qu’est-ce que la boulimie non vomitive ?
Qu'est-ce que la boulimie non vomitive? Est-elle moins grave que la boulimie vomitive? Ce sont des questions qui reviennent souvent parce que beaucoup de gens pensent qu'ils ne sont pas réellement boulimiques s’ils ne se font pas vomir. Selon certains médecins d'ailleurs, la boulimie non vomitive fait moins de dégâts que la boulimie vomitive. Mais en réalité la boulimie non vomitive fait peut-être mentalement plus souffrir que la boulimie vomitive. Manger d'énormes quantités de nourriture sans aller vomir après crée un malaise physique énorme avec des douleurs parfois insoutenables. Et par rapport aux boulimies vomitives on souffre beaucoup mentalement de ne pas pouvoir maintenir une jolie silhouette. Certaines personnes qui ont une boulimie non vomitive parviennent parfois à rester minces malgré tout en faisant énormément de sport. Il y a des gens qui se lèvent pour courir une ou deux heures avant d’aller au travail. D’autres personnes qui n'aiment pas le sport mais qui alternent boulimies non vomitives et périodes de jeûne. Elles font des efforts immenses pour réussir à rester minces tout en faisant des boulimies non vomitives. On peut remarquer que ces personnes traversent une période dépressive quand elles ne réussissent plus à faire autant d'efforts.
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Comment soigner la boulimie non vomitive ?
Soigner la boulimie vomitive n'est pas possible, à moins de faire une psychothérapie adaptée aux personnalités atypiques de ceux qui souffrent d'une addiction. En psychothérapie il faut réussir à faire avec, ce qui n'est pas très facile, parce que les gens souffrent de se montrer avec des kilos en trop, parce qu'ils ont beaucoup plus honte que ceux qui ont une boulimie vomitive dans la mesure où tout se voit. Ils se sentent laids à longueur de temps, renoncent à se laisser séduire, détestent qu’on touche leur corps, ce qui créé parfois dans le couple des difficultés de communication à cause de l'impossibilité pour certains de s'autoriser une vie sexuelle, même avec leur partenaire de vie. Soigner la boulimie non vomitive n'est pas un but en soi. Tout comme pour la boulimie vomitive, soigner la boulimie non vomitive passe par la nécessité de faire le ménage dans sa tête, dans ses croyances, dans sa façon d'être face aux autres. Il est nécessaire de renoncer à se centrer sur sa boulimie non vomitive pour s'intéresser dans l'immédiat, de préférence dans un groupe de thérapie, au problème d'identité, aux relations interpersonnelles, à l'acquisition de l’estime de soi. Devenir authentiquement soi-même et apprendre à se sentir bien parmi les autres en s'exerçant dans un groupe de thérapie remplace petit à petit les pulsions alimentaires incontrôlées. Soigner la boulimie non vomitive ne doit donc pas être un but. La boulimie non vomitive disparaîtra toute seule au fil du temps quand on se sentira enfin dans sa peau et bien parmi les autres. D'où l'intérêt d'un groupe de psychothérapie pour s'exercer à atteindre ce but.
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Qu’est-ce que la boulimie nerveuse ?
Soigner la boulimie nerveuse, c'est possible à condition de comprendre d'où vient ce symptôme étrange qui pousse à manger une grande quantité de nourriture, parfois tout au long de la journée, parfois par crises plusieurs fois dans la journée, sans faim et sans fin. A l’époque, lorsque les cliniques ont proposé une prise en charge pour soigner la boulimie nerveuse ou soigner l’anorexie nerveuse., quand un symptôme n'avait pas d'explication médicale, on disait que c'était « nerveux » c'est à dire que ça venait des nerfs. Par soigner la boulimie nerveuse où soigner l'anorexie nerveuse on entendait la prise en charge de personnes qui ont « les nerfs sensibles, irritables ». Il se trouve qu’aujourd'hui on emploie plutôt le terme de soigner la boulimie mentale où soigner l'anorexie mentale. On a remplacé « nerveux » par « mental » parce que depuis les travaux de Freud et la psychanalyse on a découvert que pour chaque symptôme qui n'avait pas de cause organique, ce n'était pas le système nerveux qui était fragile mais que c’était le système mental tout entier de la personne qui était impliqué.
Quoi qu'il en soit, que l'on n'ajoute « nerveux » où « mental » ce n'est pas une mauvaise idée dans le cas où il existerait des comportements boulimiques ou anorexiques dont l'origine est métabolique. Pour ces personnes-là si manger est irrépressible, les schémas mentaux ne sont pas les mêmes que ceux des personnes qui consultent pour soigner de la boulimie ou de l'anorexie mentale. Elles ont des pulsions qui les poussent à manger avec avidité, mais à côté de cela, elles ne détestent pas forcément leur corps, ou n’ont pas estime de soi.
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Comment soigner la boulimie nerveuse ?
Soigner la boulimie « nerveuse » ou « mentale » consiste à « soigner » les schémas mentaux des personnes qui utilisent la nourriture comme un apaisement d’un mal-être mental constant. Non pas un mal-être mental qui vient des nerfs comme on le pensait auparavant, mais un mal-être mental qui vient d'un trouble du développement du développement. En général si le mal-être mental parait évident chez les anorexiques, dans la mesure où ces personnes cherchent à atteindre une silhouette quasiment décharnée, il est moins évident chez les personnes boulimiques pour différentes raisons. L'une de ces raisons est qu'en général elles ne sont pas en sous-poids. Quant aux personnes boulimiques qui sont en surpoids, il y a encore peu de temps, si le surpoids n'était pas catastrophique, on avait tendance à ne pas prendre leur problème trop au sérieux. On les aidait à soigner la boulimie en leur prescrivant une rééducation alimentaire, avec des repas réguliers et équilibrés, rééducation qui était censée réparer leur comportement alimentaire dysfonctionnel.
À ce jour les spécialistes s’aperçoivent qu'on ne peut pas compter sur leur motivation à suivre ce traitement, parce que tôt ou tard les pulsions reviennent avec force, contre leur volonté. Comment soigner la boulimie lorsque les gens n'arrivent plus à se contrôler? Un vrai défi aujourd'hui pour le monde médical.
Soigner la boulimie
Comment soigner la boulimie : différentes façons ?
Comment soigner la boulimie quand les personnes ne peuvent pas suivre longtemps un protocole alimentaire équilibré et retenir leurs pulsions ? Le monde médical est bien embarrassé parce qu'il n'a pas de vraie réponse en dehors de l'hospitalisation. Beaucoup de gens cherchent à se faire hospitaliser pour qu'on leur impose des repas réguliers, qui vont soit leur faire prendre du poids soit leur en faire perdre, puisque tous seuls ils ne sont pas capables de résister à leurs pulsions. Mais les médecins ne prennent que les personnes dont le mal-être est visible et/ou intense, souvent au bord de la dépression ou quelquefois à la suite d'une tentative de suicide.
Lorsqu’il n'y a pas de cause métabolique, les médecins ont vite compris que soigner la boulimie était l'affaire des psychiatres qui pouvaient proposer des médicaments pour rééquilibrer les aspects angoissés et dépressifs. La plupart des psychiatres qui ont suivi une formation cognitivo comportementale ont alors entrepris de soigner la boulimie en utilisant une approche thérapeutique centrée sur le rapport entre les émotions et les crises de boulimie. Ainsi les patients se sont vu prescrire un carnet alimentaire dans lequel il devait inscrire tout ce qu'ils mangeaient, à chaque fois qu'ils avaient une pulsion à se jeter sur la nourriture, ainsi que tout ce qu'ils ressentaient émotionnellement à ce moment-là. Ils étaient convaincus que pour soigner la boulimie il suffisait de travailler, en séance de psychothérapie individuelle, sur l'émotion ressentie par le patient avant la crise, ainsi que sur la pensée qui précède le moment où ils vont se jeter avec avidité sur la nourriture.
Ce protocole s'avère parfois très utile dans de nombreuses circonstances pour un certain nombre de symptômes, mais malheureusement pas pour soigner la boulimie. Les psychanalystes l'ont bien compris. La psychiatrie et la psychanalyse n'ont pas le même regard sur les difficultés mentales quand elles ne viennent pas d’un problème métabolique. La psychiatrie en est encore à chercher à soigner la boulimie en utilisant une approche informative et rationnelle. Tandis que la psychanalyse, surtout la branche de la psychanalyse qui, depuis Freud, prend en compte les troubles du développement de la toute première enfance, a compris qu'une addiction sévère n'est pas une maladie mais un support d’une carence identitaire qui fait que la personne se sent isolée même quand elle est bien entourée, qu’elle éprouve un sentiment de décalage parmi les autres, sentiment qu'elle cherche à cacher en jouant le rôle de quelqu'un qui est parfaitement bien dans sa peau et très épanoui. Mais les psychanalystes l'ont compris, malgré l'intelligence et les différentes expertises professionnelles de ceux qui ont besoin d'une addiction pour vivre, Il y a à l'origine un trouble du développement qui fait que le bébé s'accroche à sa mère sans jamais réussir à s'en détacher. Pour plaire à maman on travaille bien à l'école, pour plaire à la maîtresse on a des bonnes notes, pour plaire à ses camarades de classe on fait le clown jusqu'à l'adolescence. Ceux qui ne parviennent ni à plaire à maman, ni à plaire à la maîtresse, ni à amuser leurs camarades, se sentant vides et seuls au monde, font une dépression bien avant l'adolescence.
Pour les psychanalystes, il n'est donc plus question de soigner la boulimie pour les psychanalystes. Selon eux, il faudrait faire une psychanalyse, non pas pour soigner la boulimie, mais pour mettre des mots sur les ressentis émotionnels éprouvés sur le divan, exactement comme cela se pratiquait du temps de Freud et de ses successeurs.
Mais ils se sont vite rendu compte qu'avec une certaine catégorie de personnes la psychanalyse, dans son cadre traditionnel, ne fonctionnait pas. Jacques André, un psychanalyste qui a dirigé une collection d'ouvrages de psychanalyse, et notamment un ouvrage qui a été publié chez PUF « Anorexie, Addictions et Fragilités narcissiques », écrivait que pour les personnes qui avaient recours à une addiction pour vivre la psychanalyse était à réinventer. De même, le professeur Claude Olievenstein, qui officiait dans une clinique pour soigner la toxicomanie, appréciait beaucoup la psychanalyse et était très ami avec le psychanalyste le plus célèbre de sa génération, Jacques Lacan, lui avait dit un jour que la psychanalyse était géniale pour comprendre les toxicomanes sans pour autant parvenir à les délivrer de la toxicomanie.
Comment alors soigner la boulimie si toutes les pratiques psychiatriques reconnues mondialement et répertoriées dans les manuels internationaux de psychiatrie n'y parviennent pas à ce jour ?
Soigner la boulimie
Peut-on soigner la boulimie naturellement ?
Soigner la boulimie naturellement a été tenté. Avant il faut savoir que la boulimie peut disparaître spontanément dans deux cas particuliers sans l'intervention d'un thérapeute. Le premier cas est celui des boulimies passagères à l'adolescence ou à la suite d'un événement traumatique. il arrive très souvent que les adolescents aient des passages boulimiques dont on ne sait pas exactement si ces passages se prolongeront ou non après l'adolescence. L'adolescence est un moment où l'on est en difficulté identitaire, où l'on se sent vide, sans confiance ni estime de soi, ce qui peut parfois engendrer d'importantes angoisses qui vont trouver un apaisement tantôt dans la nourriture, tantôt dans l'alcool, tantôt dans les trois. Mais au fur et à mesure que l'adolescent acquerra ses propres repères, les angoisses diminueront et les crises de boulimie disparaîtront totalement.
Le deuxième cas est celui de certaines personnes boulimiques qui parviennent aussi parfois à s’équilibrer aussi bien sur le plan psychique que sur le plan nutritionnel lorsqu'elles rencontrent une personne, un compagnon une compagne, grâce à laquelle elles vont acquérir des repères psychiques équilibrant. Comme l'explique le philosophe Charles Pépin dans son livre « La Rencontre », et comme on pouvait déjà s'en rendre compte quand on lisait les dialogues de Socrate par Platon, la rencontre, quand elle est authentique et respectueuse des différences de chacun, peut dans certains cas transformer suffisamment une personne pour qu'elle acquière plus de confiance en elle-même et également de l'estime de soi.
Ainsi une jeune femme qui n'était plus boulimique depuis cinq ans, période où elle avait rencontré son mari à qui était demandé ce que la rencontre avec son mari lui avait apporté avait répondu qu’il lui apporté des repères qu’elle n’avait pas. « Quand je lui manquais de respect sans m'en apercevoir, il me le faisait remarquer avec fermeté. Quand j'avais une crise de larmes ou une crise d'angoisse Il ne me suivait pas dans mon délire. Plutôt que de chercher à m’aider ou à me rassurer, comme font souvent les compagnes ou les compagnons de personnes boulimiques, il sortait de la pièce. J'ai vite compris je ne pouvais pas me permettre n'importe quoi et j'ai appris à me conduire avec lui d'une façon plus équilibrée, sans me plaindre et sans me soumettre parce qu'il n'aimait pas ça. Je suis sortie du chaos grâce à lui parce que j'étais amoureuse et que je ne voulais surtout pas qu'il me quitte. Je crois qu’à partir de là j'ai pris confiance en moi et je peux dire aujourd'hui aussi que j'ai de l'estime de moi ».
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Peut-on soigner la boulimie par l’homéopathie ?
Souvent la croyance populaire imagine que l’homéopathie fonctionne en apportant le médicament efficace approprié à un symptôme. La réalité est que l’homéopathie est une médecine de la personne et non pas de la maladie. Lorsqu’un homéopathe reçoit un client, il se renseigne bien sûr sur les symptômes de la personne, mais il se renseigne aussi sur ses habitudes de vie, sa façon de s’alimenter, son travail, et tout un ensemble d’informations qui lui permettent de se faire un aperçu de l’équilibre de la personne. Après avoir repéré en quoi consiste le déséquilibre responsable des symptômes il va composer, à l’aide de la palette de médicaments à sa disposition, un traitement adapté pour cette personne, porteuse de ce déséquilibre à ce moment-là, et qui n’aura d’efficacité que pour cette personne, pour ce déséquilibre, à ce moment-là. En tant que psychologue je ne saurais me prononcer sur l'homéopathie mais quel que soit le traitement homéopathique utilisé pour soigner la boulimie, il a peu de chances d’agir sur les carences identitaires de la personne qui a besoin d’une addiction pour s’accrocher à la vie. Tout au plus peut-il avoir un effet temporaire sur des boulimies passagères dues non pas à des carences du développement affectif du tout petit enfant mais à une fragilité occasionnelle liée à un événement traumatisant pour la personne.
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Peut-on soigner la boulimie par l’hypnose ?
Soigner la boulimie par l’hypnose à été l'espoir d'un très grand nombre de personnes et cela continue encore aujourd'hui. D'une certaine façon cela paraît tout à fait rationnel d’essayer de soigner un mal irrationnel par une technique qui semble utiliser l’irrationnel pour soigner. Quand on souffre de boulimie on a l'impression qu'on est victime d'un mal diabolique. On mange tellement contre sa volonté qu'on a tendance à se croire envoûté par une quelconque malédiction. Les gens qui ne connaissent pas l’hypnose lui confèrent un côté magique capable de s'infiltrer au plus profond d'eux-mêmes pour faire la lumière sur ce qu'ils pensent être un mal enfoui. ils ont l'espoir que l’hypnose pourra identifier et extraire ce mal profond un peu comme les médecins parviennent à retirer un abcès ou une tumeur.
Mais l’hypnose n’a rien de magique. Dans une psychothérapie elle permet d'avoir accès aux difficultés psychiques qui se cachent derrière les apparences, parce que la personne est détendue et que, détendue, elle est plus à même de livrer sans frein ce que son inconsicent cache soigneusement quand elle dans son état conscient habituel.
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L’Acuponcture pour soigner la boulimie ?
L'acupuncture, pour soigner la boulimie, est une approche thérapeutique que certains ont essayé. Quand on est désespéré, quand rien ne marche, tout est bon à essayer et pourquoi pas l’acuponcture pour soigner la boulimie, même si on peut douter de l'efficacité des « piqûres » (ou même des pressions sans piqûre) dans le cas des personnes dont l'origine est psychologique et qui ne peuvent pas vivre sans une addiction ?
Il est un fait que toute approche aidant les personnes extrêmement tendues physiquement à se sentir détendues dans leur corps, ne serait-ce que par petits moments, est évidemment une très bonne chose. Si des gens qui sont tendus en permanence peuvent trouver un autre moyen de s'apaiser que la nourriture, même si ce n'est que pendant de courtes périodes, c'est déjà très rassurant pour eux. Tout comme le yoga, ainsi que la sophrologie et la méditation, l'acupuncture pour soigner la boulimie, en aidant des gens à mieux se sentir dans leur corps est très complémentaire avec une approche psychologique, même si cette approche corporelle ne parvient pas à soigner la boulimie sur le long terme,
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Le baclophène pour soigner la boulimie ? Une bonne idée ?
Soigner la boulimie avec du baclofène, traitement utilisé depuis 1970 pour traiter les contractures musculaires des personnes atteintes de sclérose en plaques, est une tentative qui découle de la pratique d'un médecin cardiologue, Olivier Aleisen, qui a utilisé le baclofène pour soigner l'alcoolisme. Dans son livre témoignage « Le Dernier Verre » ce médecin raconte comment le baclofène lui a permis de se libérer de son addiction à l'alcool. De l'addiction à l'alcool à d'autres addictions, il n'y avait qu'un pas à faire. C'est ainsi que de nombreuses personnes souffrant d'addiction alimentaire ont demandé à leur médecin de leur prescrire du baclofène pour soigner la boulimie dont elles ne parvenaient pas à se libérer. Certains médecins ont accepté de prescrire cette molécule pour soigner la boulimie. Le chef du pôle de psychiatrie de l'hôpital de Villejuif avait même annoncé dans un média radiophonique qu'il en prescrivait régulièrement dans l'espoir d'aider les gens à soigner la boulimie car il n'y avait aucun médicament jusqu'ici pour soigner la boulimie. Malgré les effets secondaires indésirables connus (nausées, vomissements, troubles du rythme cardiaque…) beaucoup de personnes souffrant de boulimie ont témoigné pour dire qu'elles ont réussi à se débarrasser de la boulimie avec le baclofène. Certains disent qu'ils ont repris le contrôle de leur vie. Les psychologues et les psychanalystes sont cependant réservés. Si le baclofène peut soigner la boulimie, il ne peut pas soigner les difficultés relationnelles, supprimer les croyances limitantes et faciliter l'acquisition de l’estime de soi. Sans l'acquisition de l’estime de soi, même quand on n’a plus de boulimie, on ne peut pas se sentir réellement bien dans sa peau parmi les autres. On est actuellement dans l'attente de données concernant l'évolution possible de la maladie après l'arrêt du médicament.
Soigner la boulimie
Et si la solution pour soigner la boulimie c’était le groupe de parole ?
Quand j’étais petite rien ne m'intéressait à part manger. En grandissant c'était de pire en pire au point que ma mère avait décidé de me mettre dans une clinique diététique pour soigner la boulimie. En réalité ma mère ne savait pas à cette époque ce qu'était la boulimie et cette clinique diététique ne proposait pas de soigner la boulimie mais de soigner l'obésité. J'avais quinze kilos de trop, j'en étais très affligée, j’avais honte, ma mère aussi et elle avait pris la décision de m’envoyer dans la clinique du docteur Pathé à Grasse. Ce n’est pas une plaisanterie, le nom de la ville était vraiment à Grasse et le nom du médecin de la clinique était vraiment Pathé. À l'époque on n'avait pas l'idée de soigner la boulimie tout simplement parce qu'on ne savait pas ce que c'était. On soignait l'obésité en servant des repas légers et réguliers. Je ne crois pas avoir maigri beaucoup mais surtout je me souviens que j'ai recommencé à me goinfrer une ou deux semaines après mon retour. Je me souviens également que pendant tout le séjour dans la clinique je ne pensais qu’à manger. Et aussi qu'en rentrant de la clinique, pendant les deux semaines où j'ai essayé de respecter les prescriptions nutritionnelles, je rêvais la nuit que je mangeais des repas gargantuesques et je me réveillais en sursaut avec le sentiment de culpabilité d’avoir craqué. Je ne savais pas que j'avais une addiction alimentaire et que ce n'était pas ma faute, que c'était plus fort que ma volonté. Je culpabilisais et je me sentais très lâche et très nulle parce que je voulais maigrir et j’étais incapable de tenir un régime que pourtant j'avais très envie de faire.
Si à l'époque j'avais su que je faisais de la boulimie et qu'on pouvait soigner la boulimie avec une psychothérapie qui renforce l'affirmation de soi, j'aurais, bien entendu, tenté une psychothérapie pour soigner la boulimie. Mais en ce temps-là je ne pensais pas que j'avais quelque chose à soigner. Je pensais que j'étais moche, grosse, lâche et bête. Je pensais que la lâcheté, la bêtise, l'inconsistance ne se soignent pas. Après avoir vu plusieurs psychiatres pour soigner mes phases de dépression chaque année j’entrepris de faire une psychanalyse. J’avais vingt ans. Encore une fois ce n'était pas pour soigner la boulimie mais pour trouver pourquoi j'étais aussi malheureuse, pourquoi j'étais née comme ça, pourquoi le monde me paraissait si absurde, si violent, si agressif, pourquoi j'étais aussi bizarre.
Les psychothérapies avec les psychiatres n'ont pas marché pour soigner la boulimie mais au moins elles ont soigné temporairement les passages dépressifs. Quant à la psychanalyse, elle n'est pas parvenue à soigner la boulimie non plus. Mais en parler avec quelqu’un qui m’écoutait sans me donner de conseils m'a tout de même fait beaucoup de bien. La méthode diététique comportementale n'a pas réussi à soigner la boulimie, la psychanalyse n'a pas réussi à soigner la boulimie, mais cette dernière m'a permis d'avoir un peu moins honte de moi.
Soigner la boulimie
Et plus précisément le groupe de parole de Catherine Hervais
Bien que la psychanalyse ne m'ait pas apporté tout ce que j'espérais sur la compréhension du monde et sur la compréhension de moi-même, j'ai trouvé cette pratique très respectueuse de qui j'étais, même si je me trouvais tous les défauts de la terre. J'avais le droit d'être comme j'étais, même boulimique, même lâche… Il devait y avoir des raisons pour lesquelles j'étais comme j'étais. Cette façon de voir m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur la psychanalyse et quand je suis entrée à l'université pour faire des études de philosophie, j'ai suivi pendant deux ans le séminaire d'un psychanalyste lacanien, Pierre Kaufman, grâce auquel j'ai pu approfondir dans le détail ma connaissance de l’œuvre de Freud. Même si la psychanalyse n'avait pas vraiment bien marché pour moi, je la trouvais passionnante. Je me disais que ce n'était pas à cause de la psychanalyse que ça n'avait pas marché, mais parce que c'était moi. A cette époque-là je ne savais pas encore que j'étais boulimique. De toutes façons personne ne connaissait la boulimie et il n’existait donc aucun traitement pour soigner la boulimie.
Quand j’ai terminé mes études de psychologue clinicienne après ma licence de philosophie, je décidai de retenter une psychanalyse. Mais cette fois avec un psychanalyste lacanien, car le premier ne l'était pas. Je n'y suis pas restée très longtemps. Mon psychanalyste me paraissait très froid. En plus un jour il est arrivé en retard tandis que je l'attendais sur les marches de son escalier et je me souviens m'être dit que s'il était en retard, ça voulait dire qu’il n'en avait rien à faire de moi. Je l'ai quitté du jour au lendemain ne supportant pas l'idée que je puisse ne pas pour compter lui. Cette interprétation m’avait ainsi conduite à un passage à l’acte que je n’ai pas perçu sur le moment.
Autant la psychanalyse me passionnait sur le plan théorique, autant je me disais que je n'étais pas faite pour elle, parce que d'une part je ne savais plus quoi dire et que d'autre part elle ne répondait pas à mes questions existentielles : pourquoi le monde est si moche, si absurde, pourquoi j'étais si nulle, si bizarre et différente des autres ?
Après le master de psychologie, je ne me suis pas dirigée vers une formation de psychanalyste parce que je ne me sentais pas de faire un métier qui ne m'avait pas suffisamment apporté de réponses.
A cette époque, l’entreprise dans laquelle je travaillais fermait et je décidais de profiter des aides de l’assedic pour faire une formation supplémentaire. J’ai choisi sciences de l’éducation. C’est à ce moment-là que j'ai découvert les groupes d'expression libre. Une cinquantaine d'étudiants étaient réunis dans une grande pièce et nous avions le droit d'exprimer tout ce que nous avions envie de partager. Je trouvais l'aventure intéressante et je décidais de dire librement aux gens tout ce qui me passait par la tête les concernant. J'ai osé dire à un tel que je le trouvais mal habillé, à telle autre personne que je la trouvais belle, ou que je n'étais pas d'accord avec elle. En un mot je me suis vraiment lâchée. Il n'y avait pas de psychologue pour me recadrer à ce moment-là, parce qu'on était en psycho socio, mais le fait de m'être exprimée librement, d'avoir trouvé ce courage, m'a permis d'être fière de moi pour la première fois de ma vie. Le fait de m'être affirmée telle que j'étais, avec authenticité, a étonnamment réussi à soigner la boulimie alors que m’étais résignée à vivre avec.
Ayant compris que l'approche en groupe permettait de s'affirmer avec authenticité et que s’affirmer avait réussi à soigner la boulimie, je décidai de créer des groupes de thérapie pour des personnes boulimiques. Je ne savais pas qu'il y avait d'autres personnes boulimique que moi, mais je le supposais, parce que je voyais combien, dans les magazines féminins, les femmes était tout le temps à la recherche de régimes. Je mis une petite annonce dans la presse pour dire que je créais des groupes de psychothérapie pour personnes boulimiques dans le but de soigner leur boulimie. À ma grande surprise j'ai immédiatement eu assez de personnes pour créer un groupe. Puisqu'il avait suffit que je m'affirme avec authenticité pour que cela permette de soigner la boulimie, je présumai que c'était en réalité l'affirmation authentique de soi qui pouvait soigner la boulimie.
Mon hypothèse s’est trouvée vérifiée par la pratique. Dans le groupe, tous ceux qui sont parvenus à s'affirmer avec authenticité ont gagné en affirmation de soi. Et la majorité des participants, en prenant davantage confiance en eux, a réussi à soigner la boulimie dont personne n’espérait plus se débarrasser. Beaucoup plus tard je compris que soigner la boulimie n'était pas un but en soi parce que, bien que plus boulimique, les gens continuaient de manifester un manque d'estime d'eux-mêmes les rendant très malheureux, et rendant leur vie relationnelle affective très chaotique. Ils n'étaient plus boulimiques, et de cela ils éprouvaient un grand soulagement, mais étonnamment ils n'étaient pas plus heureux pour autant et continuaient à se sentir très mal dans leur peau et mal parmi les autres. C'est alors que je compris que soigner la boulimie n'était pas le but ultime à atteindre, que tous les participants du groupe – moi comprise - avaient un point commun dans leur personnalité : le manque d’estime de soi.
En tant que psychothérapeute je continuai à participer à des groupes pour me former, mais aussi pour explorer tous les côtés de moi-même grâce aux interrelations avec les autres. Et de découverte en découverte, au fil des groupes de psychothérapie, je me suis sentie de moins en moins détestable et même intéressante aux yeux de certains participants des groupes. Toujours attentive à explorer la relation avec les autres qui me permettait d’avoir une relation avec moi-même, cette rencontre authentique avec toutes ces personnes, et plus particulièrement avec quelques-unes, au fil des années, m’a permis d'atteindre une posture formidablement confortable : l’estime de moi.
J'anime des groupes de psychothérapie depuis 35 ans et je sais aujourd'hui que, pour soigner la boulimie la confiance en soi est une première étape qui peut soigner la boulimie, au point qu'on n'est même plus obsédé par la nourriture. Mais je sais aussi qu'on ne doit pas s'arrêter là, parce qu’avoir de la confiance en soi permet d’échapper à la boulimie, mais n'est pas suffisant pour se sentir bien parmi les autres. Il faut aussi avoir confiance en l’autre, quoi qu’il tsoit et quoi qu’il fasse. Pas une confiance aveugle, mais une ouverture suffisante pour que l’autre se sente bien en face de soi. Dans les groupes que j’anime aujourd’hui, les gens travaillent sur l'acquisition de la confiance en soi qui permet de soigner la boulimie et travaillent aussi, dans un second temps à acquérir de l’estime de soi qui amène à se sentir enfin dans sa peau, à s’y sentir bien, et à se sentir également bien parmi les autres.
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