Boulimie: quels risques pour la santé ? Questions médicales

La boulmie anorexie, comme l’alcoolisme, la toxicomanie, tout comportement dont on ne peut se passer même s’il est toxique pour la santé et nuit à la vie quotidienne est une addiction. En attendant de faire une thérapie adaptée, comment faire le moins de mal possible à son corps ? Un médecin , le docteur Sydney Gourdet vous répond à certaines questions médicales.

Hypoglycémie 

Q Elle a souvent des crises d’hypoglycémie. Comment les éviter ? 

R Elle ne peut pas trop les éviter, mais elle peut avoir toujours sur elle un morceau de sucre à absorber dès qu’elle sent qu’elle va être en hypoglycémie. Si c’est très fréquent, le mieux est qu’elle en parle à son médecin.

Malaise vagal (chute de tension brutale)

Q Quand faut-il s’inquiéter ?

R Un malaise vagal n’est jamais inquiétant sous réserve de la certitude qu’il s’agisse bien d’un malaise vagal et qu’il n’ait pas lieu dans des circonstances en elles-mêmes dangereuses comme le bord d’un quai de métro, au volant, sur une échelle, au haut d’un escalier…

Q Que faire en cas de malaise ?

R Le plus souvent on sent venir un malaise vagal. Dans ce cas, mieux vaut ne pas s’inquiéter, s’asseoir, ou si possible s’allonger avec les jambes surélevées et attendre que ça aille mieux. L’idéal est d’être allongé par terre avec les pieds sur une chaise ou un tabouret.

Q Comment éviter les malaises ?

R Il n’existe pas de moyen connu pour éviter un malaise vagal. éviter les malaises ?

Antidépresseurs et anxiolytiques

Q Les antidépresseurs sont-ils mauvais en cas d’œsophagite, provoquent-ils des brûlures ?

R Les antidépresseurs peuvent provoquer des nausées, des vomissements, de la constipation ou au contraire de la diarrhée, des angoisses. (note de CH : A dose homéopatique, certaines antidépresseurs ne sont pas prescrits pour de la dépression mais pour apporter de la sérotonine. Il est mantenant clairement établi que les boulimiques anorexiques manquent de cette hormone qui s’appelle la sérotonine. Je connais beaucoup de gens qui prennent du prozac en demi-dose et pour qui la vie a carrément changé : moins irrassibles, plus à l’écoute, plus disponibles (cela sans avoir besoin d’anxiolytique). Il existe sans doute d’autres antidépresseurs qui agissent à dose restreinte, votre médecin vous renseignera à ce sujet. )

Q Font-ils grossir ?

R Seuls certains antidépresseurs particuliers, à base d’imipramine et de ses dérivés, peuvent éventuellement provoquer une prise de poids.

Les autres (inhibiteurs de la re-capture de la sérotonine par exemple) n’ont généralement pas d’incidence sur le poids. Toutefois certains utilisateurs ont pu se plaindre de perte de poids ou au contraire de prise de poids.

Q Sont-ils mauvais pour le foie ?

R Exceptionnellement il peut y avoir une agression du foie par les antidépresseurs. C’est tout à fait rare, dépistable dès son apparition par le médecin, et totalement réversible en arrêtant le traitement. De ce fait un traitement antidépresseur nécessite une surveillance médicale régulière quoique espacée. 

Q Y a t il un danger réel à en consommer ?

R Les anti-dépresseurs, comme tous les médicaments actifs, peuvent présenter des effets secondaires néfastes à côté de leurs propriétés bénéfiques. Ainsi, le patient peut parfois ressentir un inconfort passager, selon les personnes. On les arrête parfois trop tôt par découragement. Il est utile de savoir qu’il faut parfois tenir bon car les effets désagréables ne durent que le temps de la mise en route du traitement. D’autres effets sont plus conséquents et peuvent rendre nécessaire d’arrêter d’emblée le traitement ou d’associer temporairement à l’antidépresseur un médicament correcteur.

Ces aspects nécessitent un suivi médical rapproché lors du premier mois de traitement.

Pour traiter une dépression le médicament devra être pris pendant au moins six mois, quelques fois plus, avant d’envisager une diminution progressive.

Il faut savoir qu’il n’y a aucune dépendance à ce type de médicaments. Ils peuvent être pris pendant une très longue durée, si l’état le nécessite.

Les personnes addictives qui fonctionnent dans le « tout ou rien » ont tendance parfois à vouoir tout arrêter d’un coup mais il est nécessaire que l’arrêt des anti-dépresseurs soit progressif (sur deux semaines par principe), et décidé conjointement avec le médecin prescripteur. Et ce, d’autant plus, qu’en cas de dépression, ces médicaments sont utilisés pour traiter un état dans lequel le sujet a du mal à avoir un auto jugement fiable.

Q Peut-on prendre du Prozac pour soulager des moments de dépression qui n’ont lieu qu’une à deux fois par semaine?

R Les personnes boulimiques-anorexiques ont parfois des passages dépressifs sérieux de courte durée en réaction à leurs difficultés existentielles (non communication, grande solitude) et physiologiques (fatigue liées aux vomissements, maux de ventre, carences…). Si les passages se prolongent un anti-dépresseur comme le prozac peut s’avérer utile. Sachez que le prozac a pour effet de traiter un état dépressif au moyen de prises régulières pendant au moins six mois. 

QDoit-on en prendre uniquement si l’on est en dépression?R Le traitement des personnes déprimées a permis à la longue de constater que les antidépresseurs avaient des effets bénéfiques autres qu’antidépresseurs. Ils permettent de traiter certaines douleurs, d’interrompre ou d’atténuer les obsessions, de traiter certaines phobies, de traiter les attaques de panique.

Q Qu’en est-il des « anxiolytiques » ? S’ils calment les crises d’angoisse ou d’anxiété quels sont leurs risques et quelles sont les difficultés rencontrées à l’arrêt ?

R Les médicaments anxiolytiques, essentiellement de la classe des benzodiazépines, sont utilisés pour traiter l’anxiété. Il peut s’agir d’une anxiété en réaction à un évènement ou en rapport avec un trouble psychologique. En revanche ils ne sont pas utilisés dans le cas d’attaques de panique qui sont plutôt traitées par la voie des anti-dépresseurs. Comme dans le cas des anti-dépresseurs, il est nécessaire que l’arrêt des anxiolytiques soit progressif et décidé conjointement avec le médecin prescripteur. Je pense aussi qu’il y a avantage à faire un travail sur soi avant d’arrêter pour pallier le manque ou résoudre les difficultés qui rendaient nécessaires les anxiolytiques.

Risque des grosses crises quand on ne vomit pas

Q Elle ne vomit pas. Risque-t-elle de faire un AVC (accident vasculaire cérébral) ou qu’une de ses artères se bouche suite à une grosse crise, très riche en graisses, en cholestérol et en sel ?

R Le risque peut théoriquement exister, pour une personne atteinte d’athérosclérose prononcée. En pratique, si cela peut survenir, c’est très rare.

Q A partir de quelle quantité de nourriture ingérée risque-t-on la perforation de l’estomac ? 

R La perforation de l’estomac et la dilatation aiguë de l’estomac sont des accidents très rares qui surviennent chez des personnes à l’estomac fragilisé soit suite à une opération chirurgicale sur l’estomac, soit par la présence d’une hernie hiatale importante.

Vomissements 

Q Quels sont leurs conséquences à court et long terme quand les vomissements sont pratiquement quotidiens (perforation…) ?

R Les vomissements font courir à court terme le risque de saignement par érosion de la muqueuse de l’œsophage liée à l’effort de vomissement. Une oesophagite (inflammation de l’œsophage) responsable de sensations de brûlures au milieu de la poitrine peut également survenir. Très exceptionnellement une rupture de l’œsophage peut se produire.

A moyen terme, l’acidité du contenu de l’estomac attaque l’émail des dents, favorisant coloration, caries et déchaussement. Une inflammation des glandes parotides est fréquente, avec un gonflement du bas du visage au niveau des angles de la mâchoire.

Sur le long terme, les pertes d’eau et d’éléments minéraux éliminés avec le suc gastrique peuvent entraîner des troubles métaboliques pouvant perturber, quelques fois très dangereusement, le fonctionnement des reins et du cœur.

Q Quels sont exactement les risques cardiaques quand on se fait vomir ? Comment éviter les risques cardiaques (à part arrêter de se faire vomir ?)

R Les vomissements entraînent à la longue des pertes en éléments minéraux indispensables au bon fonctionnement du cœur et des reins. A l’extrême, peuvent apparaître des troubles du rythme qui seront perçus sous forme de palpitations, d’essoufflement, d’oppression. Les troubles peuvent aller jusqu’à l’arrêt cardiaque.

Ces risques rendent nécessaire de se faire surveiller régulièrement par son médecin tout au long de la psychothérapie lorsque les vomissements sont utilisés.

Q Vomir peut-il entraîner des infections urinaires, voire détériorer les reins ?

R Les pertes de sels minéraux et d’eau par les vomissements peuvent avoir à la longue un retentissement sur le fonctionnement des reins.

Cela dit, mentalement les vomissements sont parfois mieux supportés que l’obésité. Par ailleurs, les crises énormes non suivies de vomissements ne sont pas nécessairement sans conséquence pour le corps et pour le moral. Enfin, certaines personnes peuvent aller jusqu’au suicide lorsqu’elles grossissent trop. Si votre proche vomit, plutôt que de chercher à l’en empêcher, encouragez-là à se faire suivre médicalement pour pallier les carences et autres risques éventuels.

Oesophagite

Q Quand on ne vomit pas, et qu’on a malgré tout une œsophagite, y’a-t-il un risque de la voir dégénérer en ulcère même si l’on est sous IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) et antiacide ?

R Les IPP et les anti-acides ont pour rôle de protéger l’œsophage contre l’acidité qui entretient et aggrave l’oesophagite. En principe un traitement suivi avec assiduité met à l’abri d’une ulcération de l’œsophage. 

Q Mon œsophagite peut-elle guérir malgré de fréquents gros excès de nourriture ?

R L’oesophagite, ou inflammation de l’œsophage, est entretenue par l’acidité, elle-même favorisée par le reflux du liquide gastrique acide dans l’œsophage. Le reflux gastro-oesophagien est facilité lorsqu’il y a un gros volume dans l’estomac, et donc les gros excès de nourriture peuvent entretenir une oesophagite.

Pansements de l’estomac

Q Le gaviscon est-il dangereux pour la tension artérielle ?

R Le gaviscon dans sa forme en suspension contient des carbonates qui, en usage prolongé, peuvent éventuellement se déposer dans les reins et diminuer leur fonctionnement. Il peut alors apparaître des manifestations d’insuffisance rénale.

Q Y a-t-il des choses à éviter de faire quand on souffre de reflux gastro-oesophagien ?

R Le reflux gastro-oesophagien est favorisé par la dilatation de l’estomac et la position couchée. On recommande donc aux gens qui en souffrent d’éviter s’ils le peuvent les gros repas copieux le soir (mais difficile à faire quand on est boulimique) ou en tout cas d’éviter de se mettre au lit sitôt le repas terminé et de dormir avec le torse légèrement surélevé plutôt que complètement à plat.

Laxatifs

Q Elle prend parfois une grosse quantité de laxatifs (3/4 comprimés + 2/3 sachets tisanes), mais cela reste occasionnel. Est-ce dangereux ?

R Comme pour beaucoup de médicaments c’est l’abus qui peut présenter des inconvénients. Si l’emploi des laxatifs doit rester exceptionnel voire unique, leur emploi occasionnel, ne peut guère nuire.

Q Quelles sont les conséquences à long terme de la prise de laxatifs ?

R La prise régulière de laxatifs dérègle le fonctionnement de l’intestin et dérègle le fonctionnement global du corps. La flore digestive se trouve perturbée causant des anomalies du transit et de carences alimentaires. Les laxatifs créent, à long terme, une irritation de la muqueuse intestinale génératrice de colite, avec des douleurs et parfois de la constipation et des diarrhées (ou d’alternance des deux). Leur usage prolongé gêne aussi l’absorption intestinale et est responsable de perte d’eau avec déshydratation. S’ajoute également une perte d’éléments minéraux, en particulier de potassium, responsable d’une «paresse» intestinale avec constipation, crampes musculaires, voire d’éventuels troubles cardiaques et rénaux, pouvant mettre la vie en danger.

En dernier lieu, il est bon de savoir que l’emploi des laxatifs perturbe l’absorption, et donc l’efficacité de beaucoup de médicaments.

Q Les laxatifs font-ils perdre du poids?

R Non, les laxatifs ne font pas réellement perdre du poids.En accélérant le transit intestinal, ils peuvent éventuellement diminuer l’absorption alimentaire : le bol alimentaire reste moins longtemps soumis à la digestion et à l’absorption. Surtout ils vont faire perdre de grandes quantités d’eau ce qui cause une déshydratation relative en rapport avec la quantité d’eau perdue. Cette perte de poids apparente sera rapidement effacée dans les heures qui suivent, le corps cherchant à se rééquilibrer par la boisson, sauf si elle est entretenue par la répétition des prises de laxatifs qui peut conduire progressivement à des accidents.

Q Elle est constipée, que faire ?R Le traitement de la constipation repose sur l’arrêt des laxatifs, l’exercice physique, les boissons en quantité suffisante, l’absorption de fibres (son, pain complet, fruits, légumes).

Q Quel est le mode d’action des laxatifs?R Les laxatifs agissent de quatre façons différentes.

Les laxatifs dits « de lest » agissent en augmentant le bol alimentaire dont le volume stimule la motricité intestinale accélérant ainsi le transit. (mucipulgite, normacol, psyllium, spagulax, transilane…)

Les laxatifs dits « détergents » ramollissent les selles en augmentant leur pénétrabilité par l’eau normalement présente dans les intestins. (huile de paraffine, lansoÿl, lubentyl, parlax, …)

Les purgatifs salins agissent en attirant l’eau de la circulation dans les intestins, afin d’augmenter le volume des selles en les en imprégnant. (duphalac, lactulose, hépagrume, forlax, …)

Les purgatifs sécrétoires agissent en irritant l’intestin, lui faisant sécréter beaucoup d’eau et augmentant les mouvements, ce qui accélère l’élimination. (modane, dragées fuca, senokot, herbesan, tamarine, contalax, fructines Vichy, jamylène, pursennide, senokot, …)

Dents

Q Comment entretenir ses dents quand on se fait vomir ?

R Un rinçage des dents à l’eau tiède tout de suite après chaque vomissement est nécessaire.

Il semblerait que se rincer la bouche avec une pincée de bicarbonate de soude diluée dans de l’eau (on en trouve au rayon des levures, farine et autres, en supermarché) aide à rétablir le pH de la bouche et prévienne l’érosion de l’émail.

En cas de fortes douleurs, il est possible d’appliquer un gel ultra fluoré ( acheté en pharmacie ) sur l’intérieur d’une « gouttière » (un dentier de boxeur confectionné par le dentiste) que l’on porte toute la nuit. Les douleurs disparaissent en semaine.

Q Quelles sont les conséquences des vomissements sur la santé de ses dents?

R Le suc gastrique présent dans vomissements avec le suc gastrique acide, attaquent l’émail des dents favorisant caries, infection et déchaussement des dents.

Hospitalisation

Q Quand dois-je la faire hospitaliser ?

R L’hospitalisation est requise lorsqu’il y a un amaigrissement trop important (supérieur à 20% du poids du corps), ou bien en cas de passage dépressif avec envie de suicide, ou lorsque la personne sent le besoin psychologiquement de couper temporairement de manière radicale avec son environnement, ou encore lorsque les carences métaboliques liées aux vomissements et/ou à l’emploi de laxatifs et diurétiques deviennent menaçantes pour la santé ou la survie comme le médecin traitant peut s’en apercevoir à l’occasion d’un malaise ou lors d’un suivi régulier.

Alimentaition

Q Elle mange entre les crises mais très peu, qu’est-ce qui est intéressant comme petit menu ?

R Si les crises sont suffisamment espacées, on peut faire des tous petits repas composés de quatre types d’aliments :

– des protéïnes (un œuf, un tranche de jambon/poulet, une portion de poisson)

– des féculents (50 à 80g de pain ou de céréales…)

– un laitage (un yaourt, une portion de fromage)

– un fruit (moyen) ou une petit compote.

(idéalement voir avec le médecin pour les quantités nécessaires pour rester en bonne santé sans grossir).

Q Elle se fait vomir tout le temps. Que peut-elle faire après la dernière crise du soir pour nourrir son corps suffisamment ?

R Les médecins répondent rarement à ce genre de question qui leur paraît absurde ou n’ont tout simplement pas réfléchi à cette question. Un jour un médecin m’a envoyé une de ses patientes boulimiques-anorexiques qui vomissait énormément et qui, en plus d’être très maigre perdait ses cheveux par poignée. Je savais que je ne pouvais pas insister pour qu’elle mange davantage. Je savais aussi qu’en la prenant en thérapie dans l’état où elle était, son cerveau ne serait probablement pas capable de faire les efforts suffisants pour comprendre, apprendre et utiliser les outils thérapeutiques. Je lui ai demandé quel aliment elle pouvait accepter après sa dernière boulimie du soir. Elle m’a répondu qu’elle pouvait prendre un yaourt. J’ai donc passé un contrat avec elle : je l’acceptais en thérapie à condition qu’elle me promette de prendre deux crèmes protéïnées. vitaminées style « alburonne » (que l’on donne aux personnes âgées en remplacement des repas) complétées d’un comprimé de vitamines complètes (genre Normalite ou bio 3). Cela a été très difficile pour elle mais elle a tout de même réussi et a fini par voir ses cheveux repousser jusqu’au jour où, grâce à la thérapie, elle a pu manger tout à fait normalement. Actuellement, on ne conseille plus les suppléments « simplement » hyper-protéïnés. On conseille des suppléments à teneure équilibrée en protéines – lipides – glucides, parce que, bien que la dénutrition soit évaluée à partir des protéines, la malnutrition prend, elle, en compte les 3 nutriments énergétiques (protéines – lipides – glucides). Si on est dénutri et malnutri (ce qui est le cas souvent le cas des boulimiques-anorexiques vomisseuses), les protéines ne seront pas utilisées pour les muscles en priorité. Le diététicien à qui j’ai posé la question conseille des produits comme Nutridrink, Fortifresh ou Forticrème (Nutricia). Ces produits sont en vente en France. En Belgique, Nutricia est plus ou moins leader du marché. Pour les autres pays, renseignez-vous auprès de votre médecin ou d’un pharmacien.

Bébé

Q Peut-on avoir une grossesse normale en étant boulimique ?

R En principe oui.

Q Quelles sont les conséquences des vomissements répétés pendant la grossesse ?

R Pas de conséquence directe sur la santé du bébé qui en principe prend ce dont il a besoin dans le corps de la maman (d’où l’intérêt des compléments alimentaires). En revanche la maman aura de la fatigue supplémentaire, des risques de déshydratation. Vérifier auprès d’un médecin quels compléments alimentaires permettront d’éviter les carences.

Q Le lait ne sera-t-il pas pauvre pour le bébé ? 

R Il est possible que oui. Idéalement, la jeune maman devrait parler de ses vomissements à son pédiatre pour qu’il lui prescrive si nécessaire des compléments alimentaires à prendre le soir après la dernière crise.

Sport

Q Elle fais beaucoup de sport pour compenser. Quels sont les risques ?

R Fatigue, épuisement et blessures sont les risques possibles. En même temps, les abus de sport protègent votre proche de la souffrance mentale en évacuant une trop forte tension.

Stress

Q Comment gérer le stress ? Quels médicaments peuvent être utilisés pour se détendre ?

R Le stress est la réponse à ce qui menace le bien-être. C’est une réponse à trois niveaux : biologique, (avec des substances qui sont produites par le corps pour faire face), psychologique, avec un vécu émotionnel et affectif, comportementale, avec des attitudes et des actions pour échapper à la menace.

Une gestion pernicieuse du stress consiste à utiliser des substances (alcool, tranquillisants, tabac, haschich et autre) pour tenter d’atténuer les effets psychologiques et physiques du stress.

Une réponse plus appropriée est l’apprentissage de la gestion du stress, soit dans des séances individuelles soit dans des séances de groupe.

Cet apprentissage se fait en général en quatre points :

1. Compréhension de ce qu’est le stress et comment ça marche.

2. Apprentissage de la relaxation (training autogène, auto hypnose) pour atténuer le vécu émotionnel et affectif.

3. Identification des sources de stress.

4. Et pour traiter la cause profonde il est nécessaire d’acquérir des compétences de :

– communication

– résolution de problème

– capacités d’ajustement.

On peut également se tourner vers les médecines douces (homéopathie…) et si ce n’est pas suffisant, consulter pour se voir prescrire des anxiolytiques

Fatigue

Q En cas de grosse fatigue, peut-on prendre des vitamines en permanence ? 

R La plupart des vitamines peuvent être utilisées sans précautions particulières. En effet, le métabolisme du corps est tel qu’il utilise les quantités qui lui sont nécessaires et qu’il élimine celles dont il n’a pas besoin.

Anneau Gastrique

Q Elle a beaucoup de crises de boulimie et est en surpoids. Elle souhaite se faire poser un anneau gastrique pour s’empêcher de manger autant. Qu’en pensez-vous ? 

R En début de thérapie, tant qu’elle est obsédée par la nourriture la pose d’un anneau gastrique est très dangereuse pour sa santé. Si elle et encore dans l’impulsion de manger, elle ne pourra pas se retenir malgré l’anneau gastrique.

En revanche, je connais des personnes pour qui l’anneau gastrique a représenté une solution efficace. Mais elles avaient fait une thérapie et n’étaient plus obsédées par la nourriture.

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