Mantenant je ne suis plus boulimique

Mantenant je ne suis plus boulimique

De passage à Paris (Fanny travaille en Allemagne) Fanny a eu envie de faire un témoignage vidéo pour la rubrique des personnes qui s’en sont sorties.

De passage à Paris (Fanny travaille en Allemagne) Fanny a eu envie de faire un témoignage vidéo pour la rubrique des personnes qui s’en sont sorties.

« Moi quand boulimie.fr a commencé, je trouvais ça vraiment bien d’avoir des témoignages de filles qui s’en étaient sorties parce que, en tant que boulimique j’avais vraiment du mal à voir le bout. Je faisais ma thérapie en me disant:

« Bon, c’est un peu ma dernière chance ». Je ne voyais pas ce que je pouvais essayer d’autre. J’y croyais, j’avais envie d’y croire, mais j’avais l’impression que ça prenait un temps fou et j’avais du mal à me dire « oui, moi aussi je vais m’en sortir, moi aussi un jour je vais pouvoir faire un témoignage. ».

« J’ai douté que j’allais m’en sortir »

Donc je trouve qu’ils sont très important, ces témoignages. C’est très important d’entendre des gens dire : « oui, quand on y est c’est l’enfer, on a l’impression que ça va durer toute la vie, mais ce n’est pas vrai, ça change, ça passe et il y a un moment où on peut dire : « maintenant, je ne suis plus boulimique ».

Franchement, je trouve que le corps est quelque chose de fantastique. Quand je vois qu’il fonctionne aujourd’hui, qu’il fonctionne bien, malgré tout ce que je lui ai fait subir, ça m’épate. »

Fanny ne se faisait pas vomir. Elle n’a cependant pas été obèse. « J’étais beaucoup dans le contrôle, mais je faisais quand même des jours et des jours et des semaines de crises… je n’en pouvais tellement plus… j’avais l’impression d’avoir des bleus dans l’estomac, qu’on m’avait martyrisée, qu’on m’avait frappée. »

J’espérais que la thérapie allait marcher tout de suite

Aujourd’hui, elle a fini sa thérapie depuis trois ans et elle n’est plus du tout boulimique depuis un an. Le message qu’elle veut passer est que c’est possible de s’en sortir. Ça peut prendre du temps. « Moi je trouvais que ça prenait vraiment beaucoup de temps. Je me souviens quand j’ai démarré ma thérapie, je voulais un rendez-vous tout de suite, le lendemain, dans l’apprès-midi et qu’on me dise : « voilà, dans deux mois tu n’es plus boulimique et c’est pour la vie ». J’attendais de la thérapie que ce soit tout tout de suite, que ça marche «clefs en main», comme quand on achète une voiture : on démarre et ça y’est !

Ça a été très difficile pour moi d’apprendre à être patiente, d’apprendre qu’il y a un rythme pour que les choses se fassent et que ce n’est pas moi qui décide de ce rythme. Bien sûr j’avais des moments de mieux être (dès les premiers groupes) qui m’ont permis de tenir bon sur la longueur : je savais qu’il y avait un bout. La route était longue mais je suis contente d’avoir réussi à ne pas sombrer dans le désespoir, d’avoir  continué à y croire… parce que la vie, après, c’est super»

Merci Fanny pour ce beau témoignage. Il aidera certainement les personnes qui nous visitent à traverser l’hiver. Tu as raison de la rappeler, on peut s’en sortir… A condition, toutefois, de ne pas se tromper de thérapie et de travailler exclusivement sur ses troubles de la personnalité et de se poser les bonnes questions : « Qui suis-je ? », « Où ai-je envie d’aller ? » et « Comment dois-je m’y prendre pour y aller ? » (voir la rubrique « thérapies » de ce site) .

Catherine Hervais

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