Je m’en suis sortie en travaillant sur moi

Je m’en suis sortie en travaillant sur moi

Ertaines personnes essaient désespérément de se retenir d’avoir des crises de boulimie et de se faire vomir.

(pas sur mon comportement alimentaire)

Ertaines personnes essaient désespérément de se retenir d’avoir des crises de boulimie et de se faire vomir. Sur ce site, nous vous proposons, pour voir votre boulimie s’en aller, de ne plus faire d’efforts sur la boulimie, mais de traiter votre problème de personnalité.

Pour bien démarrer la rentrée 2003, voici un magnifique témoignage que nous avons pu lire sur le forum de ce site le 10 juillet 03 et qui était titré : « mon histoire ».{xtypo_quote_right}Dès le premier groupe, je me suis rendue compte que j’allais devoir me remettre en question {/xtypo_quote_right}Ce témoignage nous a tellement plu que nous avons demandé à l’auteur, Anne Catherine, si elle voulait bien qu’il paraisse en édito ce mois-ci et si elle acceptait également de faire le témoignage vidéo dans la rubrique des témoignages de personnes qui s’en sont sorties.

Elle a accepté et vous pouvez donc aussi, si vous chargez QuickTime (gratuit sur le site d’Apple) l’écouter et la voir « presqu’en live.. »

 

Une nouvelle façon de comprendre la boulimie

Une dernière remarque, avant de donner la parole à Anne Catherine: que celles et ceux qui n’ont pas de thérapie de groupe dans leur région ne désespèrent pas : ce témoignage peut vous être utile tout de même dans la mesure où il aborde une nouvelle façon de comprendre la boulimie pour avoir une chance enfin d’en finir vraiment avec ce problème qui vous bouffe la vie

Anne Catherine : « Dès le premier groupe je me suis rendu compte que j’allais devoir me remettre vraiment en question.
J’ai réalisé que toute ma vie, j’avais eu terriblement peur des autres. J’ai pu voir dans le groupe que mes réactions étaient disproportionnées, que chaque conflit ou différent avec les autres était une source d’anxiété et même d’angoisse terrible. Pour n’avoir a gérer aucun conflit, j’avais tisse des relations de soumission très fortes avec les autres et mon premier travail de thérapie a été de créer petit a petit un entourage plus bénéfique pour moi.

Ce fut un choc de me rendre compte que je ne savais pas communiquer. Je ne parle pas sur un plan social ou j`assurai un « max » mais sur un plan intime, avec mes proches. Dans toutes les situations délicates,ou je m’enfuyais, ou j’étais hyper rigide et désagréable ,ne sachant pas m’affirmer en posant calmement mes limites… et la boulimie et le frigidaire m’attendaient toujours dans ces moments-là.
Je ne savais pas entrer en contact avec les autres. Terrorisée, j’étais dans ma tour d’ivoire avec ma bouffe pour compenser… car j’ai très vite compris, avec l’approche qui se pratiquait dans cette forme de thérapie, que ma souffrance n’était pas la boulimie mais l’absence de contact,de vrai communication avec le monde qui m`entoure. Et je n’avais jamais eu conscience de cette souffrance.
J’ai appris au fur et a mesure des groupes qu’il n’y a rien de plus nourrissant qu’une bonne communication avec les autres.

 

Un apprentissage en deux temps

Cet apprentissage s’est fait en deux temps: le premier temps fut d’abord à entrer en contact avec moi-même, à reconnaître et admettre mes émotions. Les premières fois ou je me suis laisse ressentir de la tristesse, de la colère ou de la peur, j’ai senti comme la vie qui rentrait en moi.
Ça me faisait terriblement mal mais aussi c’était comme une délivrance. Comme si je découvrais qui j’étais vraiment,mon vrai moi ! C’était merveilleux de ressentir qui j’étais au fond

Quand je me suis autorisée a ressentir c’était comme si la vie jaillissait en moi.
Ensuite, le deuxième temps, ça a été d`apprendre a être avec les autres dans MA vérité et m’arrêter d’utiliser la façade qui m’avait servie pendant 33 ans!

Ce fut là l’apprentissage le plus difficile, mais le plus utile, que j’ai eu à faire. J’ai su petit a petit respecter ce que je ressentais, mais également laisser leur espace aux autres, ne plus leur demander, qu’ils me guérissent, qu’ils fusionnent avec moi pour combler tous mes vides et tous mes manques.

A partir du moment où j’ai su être moi même sans tout gâcher avec les autres, j’ai pu me nourrir du contact, arrêter d`avoir peur, commencer a vivre…
très vite j`ai été moins dépressive car je culpabilisais moins je comprenais qu’il y avait une difficulté au niveau de ma personnalité et que la boulimie était un symptôme.

 

Après une thérapie, on ne voit plus la vie de la même façon

Et puis il y a mille choses que j`ai appris en thérapie et qui ont changé mes croyances sur la vie, par exemple que l’on peut être très attirante et féminine sans être très mince, et, au contraire, que l’on peut être très mince mais pas du tout féminine. Le comportement prime sur l’apparence plastique, dans la communication. Plus j’ai su me relier aux autres, au monde, prendre du plaisir moins la bouffe était indispensable pour combler mes manques.

{xtypo_info}Je voudrais conclure avec une remarque importante.
Dans mon cas, l’arrêt des crises a pris beaucoup de temps. Les boulimies ont continué 7 ans après le début de la thérapie de groupe.J’ai vu souvent des participants qui s’en sortaient beaucoup, beaucoup plus vite que moi et cela m’a souvent découragé. C’est pour cela, qu’avec le recul, j’ai vraiment eu envie de témoigner qu’on s’en sort si l’on entreprend le travail qui convient. Patience!!! le temps que mettent les crises à s’arrêter ne me paraît plus important du tout. En fait bien avant que les crises ne s’arrêtent, j’allais déjà vraiment mieux et la bouffe n’était plus du tout centrale dans ma vie, même si j’avais encore des crises.
Avec mon vécu, je me sens confortable pour dire que c’était vraiment inutile et même néfaste pour moi de faire des efforts pour faire moins de crises de boulimie. Par contre un effort soutenu dans le temps pour changer mes habitudes de pensées et de comportements m’a sorti de ce trou, de cet enfer qu’est la boulimie.Je sens toujours que j’ai une personnalité fragile mais maintenant j’ai tous les outils pour faire avec. Et vivre bien.

Je serai très contente si mon témoignage aura pu être utile. De tout cœur. AC ».{/xtypo_info}

Catherine Hervais

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