L’addiction chronique c’est pour se sentir vivant

D’un point de vue psychologique, lorsqu’on a une addiction dont la cause n’est pas physiologique, c’est parce qu’on ne se sent bien ni dans sa peau ni dans sa vie.

Il arrive que ceux qui ont une addiction sévère souffrent également de phobie sociale. Cependant, ce n’est pas le cas de la grande majorité.

Apparemment très à l’aise dans sa peau

La plupart de ces personnes boulimiques oui hyprephagiques boulimiques semblent, au contraire, très à l’aise dans leur environnement amical et professionnel et passent souvent pour des individus super-équilibrés. Ils séduisent par leur charisme, leur humour, leur façon de jouer avec les mots, leur capacité à entreprendre, et l’on se tourne naturellement vers eux lorsqu’on a besoin d’un conseil ou de mettre en place un projet. Mais s’ils sont charismatiques sous les projecteurs de la vie sociale, ils s’assombrissent lorsqu’ils sont seuls avec eux-mêmes ou dans leur cadre familial.

Sans sensation forte, c’est le vide

Sans activité ou projet qui les passionne, ils se sentent vides. En famille ou en couple, ils ont du mal à s’engager dans les activités quotidiennes. Tantôt ils sont « absents », laissant leurs proches communiquer entre eux, tantôt ils sont rigides, envahissants, difficiles à vivre car hypersensibles et exigeants. Centrés sur eux-mêmes, non par égoïsme mais pour se protéger, ils sont souvent repliés sur eux-mêmes.

Le repli sur soi protège parfois

Le repli sur soi ne les protège pas de l’agitation intérieure. Une tension qu’ils endurent mais qui, à un moment donné, doit se relâcher. C’est là que se situe le problème de ces personnes : elles n’ont pas les moyens de lâcher la pression. Elles cherchent un exutoire, que ce soit la nourriture, l’alcool, les drogues ou des activités à risque.

En psychothérapie, le but est d’oser se confronter à ses peurs

L’enjeu d’une psychothérapie pour ces individus est de se confronter à leurs peurs et d’apprendre à se laisser guider par leurs émotions. L’addiction sert à se sentir vivant. Mais en psychothérapie, lorsqu’on découvre comment être pleinement vivant, l’addiction devient un vieux réflexe qui s’estompe avec le temps. »

Conclusion:

L’addiction est souvent perçue comme une échappatoire, un moyen de combler un vide ou de fuir une réalité douloureuse. Dans le contexte de la personnalité borderline, l’addiction prend une dimension encore plus complexe. La personnalité borderline est caractérisée par une instabilité émotionnelle, une peur intense de l’abandon, des relations interpersonnelles tumultueuses et une image de soi fluctuante. L’addiction, dans ce cadre, peut être vue comme une tentative de réguler ces émotions intenses et souvent contradictoires.

Les individus borderline sont souvent en proie à des sentiments d’ennui, de vide et d’isolement. L’addiction offre alors une évasion temporaire, un moment de soulagement face à la douleur émotionnelle constante. Cependant, cette évasion est éphémère et peut souvent aggraver les symptômes borderline à long terme.

Il est crucial de reconnaître l’addiction comme un symptôme et non comme la cause principale du mal-être de la personne borderline. En traitant l’addiction sans aborder les problèmes sous-jacents de la personnalité borderline, on risque de ne pas atteindre la racine du problème. Une approche intégrative, qui prend en compte à la fois l’addiction et les caractéristiques de la personnalité borderline, est donc essentielle pour offrir un soutien adéquat et aider la personne à trouver un équilibre dans sa vie.

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