Un homme boulimique contacte addictologue comprendre son problème

Boulimie chez l’homme

Un homme contacte un centre de psychothérapie de groupe spécialisé pour les personnes souffrant d’addiction alimentaire. Il s’interroge sur le déroulement des séances et les tarifs. Il se demande également si d’autres hommes participent. On lui explique que l’addiction alimentaire concerne autant les hommes que les femmes, mais que ce sont principalement les femmes qui sollicitent une thérapie. Ainsi, les hommes sont moins représentés dans les groupes. Il hésite à s’inscrire, pensant qu’un groupe majoritairement féminin serait un défi qu’il ne se sent pas prêt à relever.

La thérapeute lui propose un groupe où quelques hommes sont déjà présents. Elle lui fait remarquer que, quel que soit le sexe ou l’âge, chaque participant trouve dans le groupe une occasion unique de recevoir des retours authentiques sur son comportement. Cela lui permet d’identifier les aspects problématiques de sa personnalité. Les échanges verbaux sont moins importants que les émotions qui les accompagnent. Les interactions au sein du groupe révèlent les tendances pathologiques de chaque individu, qu’il s’agisse de fuir, d’agresser, de plaire à tout prix ou de renier ses besoins. En travaillant sur les relations, on développe son identité, on apprend à s’affirmer et on renforce son estime de soi. C’est ainsi que l’on peut atténuer les angoisses profondes qui conduisent à une addiction.

En effet, c’est en se montrant tel que l’on est dans un groupe que l’on peut observer ses comportements problématiques et parvenir à surmonter rapidement son addiction alimentaire. Cette addiction est souvent une réponse à l’angoisse de se sentir inadapté à la vie. Les réactions émotionnelles envers les autres participants sont des indicateurs précieux pour identifier ce qui doit être modifié ou renforcé en soi. Chacun, en fonction de son vécu, cherche à comprendre les « casseroles » qu’il traîne avec lui, qui l’empêchent de vivre en harmonie avec lui-même et les autres.

L’homme exprime ses réserves quant à la présence majoritaire de femmes dans le groupe. La thérapeute lui rappelle que l’objectif d’une psychothérapie est de sortir de sa zone de confort. Il reconnaît ses peurs, mais est prêt à tenter l’expérience. Il a déjà suivi plusieurs thérapies sans succès. Il plaisante en disant qu’il viendrait avec son « clone » pour se sentir moins seul. La thérapeute lui répond qu’il sera déjà accompagné de son conscient et de son inconscient.

L’histoire de cet homme nous rappelle que, en thérapie, on n’est jamais seul. On confronte son ego à son vrai soi. Chaque fois que l’on privilégie son ego au détriment de son moi profond, on reste dans le déni et on refoule ses véritables désirs. C’est de là que viennent les symptômes. Un symptôme est un acte symbolique qui exprime ce que l’on considère comme dangereux. Les véritables désirs peuvent sembler dangereux car ils pourraient déplaire aux autres. La solution n’est pas de renoncer à ces désirs, mais d’apprendre à les exprimer en tenant compte des autres. L’addiction est une manière de fusionner avec la figure nourricière de notre enfance. Pour s’en libérer, il faut apprendre à être soi sans dépendre de quelque chose ou de quelqu’un.

Conclusion :

La psychothérapie de groupe s’avère être une approche particulièrement efficace pour les personnes ne pouvant vivre sans une addiction. En effet, elle offre un cadre où les interactions entre participants permettent d’aménager et de compléter sa personnalité. Ces interactions, riches et variées, offrent une multitude de miroirs dans lesquels se refléter, se découvrir et se comprendre. Chaque membre du groupe apporte sa pierre à l’édifice, permettant à chacun de se confronter à différentes facettes de lui-même. Cette dynamique de groupe favorise une prise de conscience plus rapide et profonde des comportements problématiques. De plus, elle offre un soutien mutuel, une solidarité qui renforce la motivation à changer. En somme, la psychothérapie de groupe est une voie royale pour ceux qui cherchent à se libérer de leurs addictions, car elle permet d’obtenir de véritables changements en s’appuyant sur la richesse des interactions humaines.

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