Auteure de l'article : Catherine Hervais,
psychologue spécialisée dans l'addiction alimentaire
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Qu'est-ce que l'hypnose ?
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de François Roustang(Editions de Minuit).BOULIMIE.FRFrançois Roustang, c'est le nectar de l'hypnose ericksonienne. Psychanalyste lacanien connu "Un destin si funeste" (Editons de Minuit 1977) avant de se lancer dans l'hypnose, il a le doigté de celui qui sait qu'il ne sait rien et il ne joue pas au supposé savant. Vous pouvez lire un résumé de son livre " Qu'est-ce que l'hypnose ? " (Collection de poche " Reprise ") dans le lien suivant Editions de minuit. "La liberté ne s'appuie sur aucun référent, aucune référence, aucune certitude, aucune compétence. [...] Ne tenir pour assuré rien de ce qui auparavant a été pensé, cru ou estimé. Ne rien retenir. La mesure de la liberté est celle du peu d'espoir, d'une incroyance tous azimuts, d'une immoralité ou d'une amoralité radicale, car rien n'est bien ou mal, il suffit que ce soit. [...] Mais ce vide de la pensée discursive, et même ce vide de toute représentation, de toute image, deviennent le commencement d'une pensée qui est action. [...] écrit-il dans " La Fin de la Plainte " (Editions Odile Jacob) (p. 58-59). " …J'ai été jésuite pendant 20 ans. Ensuite, parce que j'allais très mal, j'ai dû faire une psychanalyse, pendant deux ans et demi. A ce moment-là, tout mon univers religieux a été balayé. Complètement. Je suis devenu psychanalyste. Mais dès le début, je n'étais pas d'accord... En deux mots, j'avais sous les yeux les disciples de Lacan, qui me paraissaient être tombés dans un état de mimétisme, de psittacisme qui me semblait déplorable et allait à l'encontre de ce qu'avait été mon expérience de la psychanalyse, qui avait été libératrice. Donc je me suis interrogé, d'abord sur les disciples de Freud. J'ai écrit un livre conçu pour montrer que Freud avait fait des disciples qui, ou bien l'avaient quitté ou bien étaient tombés malades. Je me suis posé des questions sur leur psychanalyse. J'ai écrit justement un article qu'on a cité le soir de la conférence, "Suggestion au long cours", dans lequel j'ai montré que, dans la psychanalyse, et déjà dans l'oeuvre de Freud, il y avait une suggestion, une hypnose, qui était là, présente. A ce moment-là je le déplorais, mais je me suis dit: "il faut y aller voir", et je me suis initié à l'hypnose. C'est l'hypnose à l'intérieur de la psychanalyse qui m'a conduit à ça. Et là, il n'y avait rien à ce moment-là, il n'y avait personne qui s'intéressait à ça. Il y avait un petit groupe autour de Chertok... Et puis j'ai rencontré des Américains qui m'ont fait faire des expériences, j'ai appris, et je me suis aperçu que l'hypnose n'était pas fondée, que c'était une espèce de truc mystérieux. Donc je me suis attaqué au problème et j'ai écrit plusieurs livres pour essayer d'y voir clair et de comprendre à quoi ça pouvait se rattacher. Et c'est alors que j'ai rencontré la tradition orientale, mais par la bande, par l'intermédiaire en particulier de Jean-François Billeter, et puis je suis tombé sur un livre qui m'a marqué profondément et que j'ai déjà lu dix ou quinze fois, le livre de Herigel sur le tir à l'arc. Ca a été fondamental". Luc. Boussard: Ca a été un livre fondateur pour moi aussi.... François Roustang: Je l'ai rencontré tout à fait par hasard. A un dîner, un industriel qui revenait du Japon m'a demandé "est-ce que vous avez lu ça. Non. Alors toutes affaires cessantes, demain matin, il faut aller chez le libraire..." Je suis tombé là-dessus et j'ai trouvé ça tellement éclairant par rapport à ce que je n'arrivais pas à comprendre de l'hypnose... Mais il y a beaucoup de gens dans le monde de l'hypnose qui refusent catégoriquement ce lien. J'ai l'impression maintenant, comment dire, que j'ai unifié toute ma vie, que je retrouve des éléments religieux, mais sous une forme complètement... laïcisée, ce n'est pas le mot... L. B. profane F. R. Profane, c'est ça. C'est un petit peu ce que j'ai évoqué d'ailleurs dans le dernier chapitre de La fin de la plainte. C'est un texte qui est très difficile d'une certaine façon. A l'opposé du sacré en Occident, je m'appuie sur un petit livre sur Confucius pour montrer qu'on n'a pas besoin de religion pour qu'il y ait du sacré. Il suffit qu'il y ait du sacré dans les relations les plus simples. L. B. Le seul lien que vous ayez avec l'enseignement du zen, c'est donc le livre de Herigel? F. R. Oui. " Extrait d'une interview de François Roustang par Luc Boussard http://www.deuxversants.com/interviewroustang.html ou sont comparées l'hypnose telle que la pratique Roustang et le zen
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