La relaxation

La relaxation

Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente» écrivait Camille Claudel à Rodin.

« Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente» écrivait Camille Claudel à Rodin.

Cette phrase est très parlante pour tous les gens qui souffrent d’une addiction, qui se droguent pour échapper à un vide insupportable. Ils ne savent pas pourquoi ils se sentent si peu dans la vie, ils ont parfois tout ce qu’il faut pour être heureux et pourtant…

Certains tempéraments semblent prédisposés à l’anxiété, au stress ou à la colère et se caractérisent par une moins bonne gestion des émotions, un moins bon contrôle des frustrations, une hypersensibilité et des difficultés relationnelles quand l’affectif est en jeu. D’où vient ce mal étrange.

Pourquoi se sent-on absent à soi-même ?

Pourquoi se sent-on absent à soi-même ? Est-ce un problème psychologique ? Est-ce un problème organique ? Aujourd’hui, la frontière entre l’organique et le psychologique n’existe plus vraiment. Quand on stresse mentalement, le fonctionnement de notre corps a tendance à se dérégler (acidité d’estomac, maux de tête, mal au dos, etc.) et quand notre corps est malade, notre mental peut aussi se mettre à dysfonctionner.

C’est la raison pour laquelle un prise en charge thérapeutique nécessite souvent à la fois un travail psychologique (renvoyer au passé ce qui est au passé, mettre de l’ordre dans ses croyances, apprendre à s’affirmer sans violence…) mais aussi un travail plus corporel qui consiste à apprendre à «habiter» son corps, à se détendre, musculairement parlant.

«Habiter» son corps, ça peut s’apprendre.

On le voit très bien chez les personnes dépendantes (à un produit ou affectivement) dont la problématique remonte généralement à la première enfance. Elles ne se sentent pas vivantes parce que, sans s’en rendre compte, elles ont tendance à vivre dans le passé mais aussi parce qu’elles sont physiquement, musculairement complètement « serrées », crispées. Parfois même un travail psychothérapique bien ciblé ne suffit pas et nécessite d’être complété avec une technique de relaxation pour que le corps apprenne à se « desserrer ».

Nous vous avons parlé dans l’édito de décembre dernier du tout nouveau (et remarquable) Manuel de Psychiatrie des docteurs Guelfi et Rouillon. Dans ce manuel, nous avons beaucoup apprécié le chapitre sur la relaxation écrit par le Docteur Charly Cungi, spécialiste de la relaxation : « la relaxation thérapeutique ». C. Cungi. Manuel de Psychiatrie de J.D. Guelfi et F. Rouillon. Masson 2007, p. 594.

Catherine Hervais

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