Groupes de psychothérapie

Groupes de psychothérapieVous avez un tempérament hypersensible probablement depuis la naissance avec un trouble profond de l’attachement affectif qui vous a empêché de faire les apprentissages relationnels de base dans la toute petite enfance. On est soit collé à l’autre, soit agressif. Le groupe reste le meilleur cadre  pour faire les ajustements identitaires. Vous pouvez trouver plusieurs sortes de groupe qui sont fonction de la formation du psychothérapeute qui les anime:

Les groupes de thérapie humanistes centrés généralement sur l’épanouissement de la personne, au présent et non sur les symptômes. Ils ont été crées aux USA par d’anciens psychanalystes qui ont fui l’allemagne nazie et ont jugé utile d’être plus « soutenants » que ne l’est la psychanalyse.  Pour les boulimiques anorexiques ils sont parfois trop « soutenants » et pas suffisamment confrontants. La gestalt thérapie est très performante sivous trouvez un psy suffisamment confrontant qui travaille à la manière de Fritz Perls : l’authenticité à tout prix. Vous ferez un bon choix aussi en vous dirigeant vers l’Analyse Transactionnelle et les groupes de thérapie centrés sur la Communication Non Violente sur le modèle de Rosenberg parce que ces deux approches réussissent à être confrontantes tout en étant soutenantes. Bien sûr, là encore, vérifiez que votre psy est bien formé en vous adressant à un centre de formation ou un syndicat comme le SNPPsy

Les groupes psychanalytiques. Ils ne sont pas vraiment « soutenants » mais on se retrouve totalement face à soi-même et on apprend beaucoup sur soi surout si l’on choisit des groupes qui font des jeux-de-rôle et s’inspirent du « psychodrame ».  Les psychanalystes ne font pas de « cadeau » et quelque fois ce n’est pas plus mal quand on a tout à construire. Mais ce qui me paraît manquer dans les groupes que j’ai connu c’est le temps : les séances ne durent généralement pas assez longtemps. Il me semble aussi que votre sytle de personnalité hypersensible depuis le début de la vie a besoin parfois d’expérimenter la relation à eux-mêmes et aux autres dans la douceur et q’un temps de séance suffisamment long est nécessaire pour ce faire. Peut-être trouverez vous des groupes psychanalytiques adpatés à votre style de personnalité hypersensible, c’est-à-dire qui présente des « carences narcissiques » pour reprendre leur vocabulaire.

Les groupes de type cogntivo comportemental. Ils aident le patient à établir un lien entre la pensée, l’émotion et le comportement. Quands ils ne sont pas centrés sur le comportment alimentaire mais sur la gestion des émotions et de la vie relationnelle ils peuvent vous apporter énormément. Le problème c’est que si vous dites à un psychiatre que vous êtes bouliique il aura tendance à utilise le protocole habituel pour la boulimie anorexie c’est à dire recommander le sevrage et centrer le débat sur les émotions et les pensées que vous avez avant de faire une crise. Il est fort possible qu’il n’y ait ni émotion ni pensée avant une crise mais juste un bouillonnement et un besoin de s’apaiser d’urgence. En revanche s’ils laissent la boulimie anorexie de côté et ne ciblent que vos troubles de personnalité, ils peuvent vous apporter une solution durable pour gérer mieux votre vie émotionnelle ce qui peut très bien faire partir votre addiction alimentaire sans effort de volonté, bien sûr.

Les groupes de thérapie intensive. Catherine Hervais a mis au point une approche intensive pour les personnalités hypersensibles des personnes boulimiques anorexiques parce qu’elle s’est rendue compte qu’il fallait des séances suffisamment longues temps pour qu’elles acceptent de ne plus jouer un rôle, de se « poser » pour avoir accès enfin à soi-même.
Le fait que toutes les personnes aient une addiction alimentaire dans ces groupes est très utile pour avancer rapidement parce que lorsque l’on se sent « vide » on a besoin d’écouter les autres pour repérer ses propes émotions. Il faudra alors les mettre en mots, parce que les mots justes contribuent à la construction de l’identité et de la confiance en soi, mais aussi parce qu’ils véhiculent l’émotion vers l’extérieur ce qui ne rend plus nécessaire de les enfouir dans des passages à l’acte (qu’ils soient sur la nourriture ou dans le relationnel). Très rapidement, dans ces groupes on n’est en général plus obsédé par la nourriture mais, même si l’addiction alimentaire lâche assez vite, un travail de deux ans est nécessaire pour acquérir le sentiment d’être vraiment soi et d’acquérir la capacité de se faire une place parmi les autres autrement qu’en jouant un rôle ou en se rendant indispensable.

Jean-Pierre Bernadaux, webmestre.

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